Campée devant l’agence commerciale principale de La Valette de la mutuelle MGEN, une quinzaine de salariées a manifesté ludi durant toute la matinée. Toutes répondaient à un appel national à la grève lancé par la CFDT, la CGT et l’Unsa.

« Nous sommes épuisés! La MGEN a remporté récemment le plus gros marché européen de mutuelle de fonctionnaires avec le ministère de L’Éducation nationale. Et pourtant, les conditions de travail restent dégradées, notre santé et notre avenir professionnel sont toujours mis en péril », explique Pauline Griffon, déléguée syndicale Unsa et déléguée du personnel.

Allongement des horaires de travail sans concertation, dépassement de tâches, contraintes pour les salariés sur la pose des congés payés et la récupération des heures travaillées… Les salariés de la mutuelle dénoncent un « encadrement de vie au travail déplorable ».

« De plus, aucune revalorisation salariale en contrepartie de l’effort demandé ne nous est proposée. La direction impose. Nous subissons. Jusqu’à quand? », demandent les grévistes de La Valette.

« De la vente au détriment du conseil »

Les grévistes demandent donc le versement d’une prime identique pour l’ensemble des salariés, une revalorisation des primes allouées pour les samedis travaillés sur la base du volontariat, le respect du repos compensateur et « le gel des objectifs de production garantissant le versement des rémunérations variables liées à l’exercice 2025. »

Il est rare que les agents de la MGEN cessent le travail comme ça. « On veut seulement être un peu respectés. Or, là, nous sommes poussés à faire de la vente au détriment du conseil qu’on doit à nos clients », ajoute une gréviste.

Pour autant, l’agence de La Valette n’était pas totalement fermée ce lundi matin. Les affiliés pouvaient déposer leurs dossiers d’indemnisation. Aucune rencontre avec la direction locale n’a eu lieu. On ignore, pour l’instant, si le mouvement sera reconduit.