Le nouveau préfet des Alpes-Maritimes n’entend pas communiquer sur les enquêtes judiciaires visant à identifier les auteurs des actes de sabotage perpétrés au cours du week-end sur le réseau électrique. En revanche, Laurent Hottiaux assure que cette nouvelle menace a bien été prise en compte. Notamment pour la Conférence des Nations unies sur l’océan (Unoc) prévue à Nice du 9 au 13 juin.
« Gardes statiques ou très rapprochées »
« Enedis et RTE ont immédiatement renforcé la sécurité passive d’une trentaine d’infrastructures dans le département. Des agents de sécurité ont été déployés sur les plus sensibles », rapporte le représentant de l’État qui précise que gendarmes et policiers sont aussi mobilisés. « Des gardes statiques ou dynamiques, mais très rapprochées, ont commencé sur les points que nous considérons d’importance vitale. » Des maillons essentiels du réseau électrique, mais aussi « d’autres points d’approvisionnement énergétiques », tout comme « certaines entreprises ».
« Nous ne les découvrons pas, poursuit Laurent Hottiaux. Ces points d’importance vitale avaient été identifiés avant les événements de ce week-end. Ils l’avaient été dans le cadre de la préparation de l’Unoc. Mais ce qui vient de se passer nous a amenés à élargir la liste de ces points d’importance vitale et à accroître notre niveau de vigilance. »
« Pas de menace spécifique » sur l’Unoc
« Tout a été repassé au peigne fin », assure le préfet qui laisse entendre que des mesures étaient prévues, comme « l’équipement de certains sites sensibles de groupes électrogènes ». Les deux principaux risques identifiés à l’occasion de ce rendez-vous international sont « la menace terroriste permanente à laquelle doit faire face la France et celle que représentent des mouvements contestataires qui voudraient perturber l’Unoc. »
À l’image de ces deux groupes anarchistes qui semblent avoir voulu perturber la fin du Festival de Cannes. Si leurs actions ont « mis en danger la population, notamment les personnes les plus vulnérables, s’indigne le représentant de l’Etat, à aucun moment elles n’ont eu de conséquence sur le Festival ni sur les entreprises de sécurité ou de défense de la région. »