Le premier ministre compte présenter un plan budgétaire avant le 14 juillet prochain, «de manière transparente».
Le premier ministre durcit le ton ce mardi matin. Alors que la Cour des comptes a de nouveau tiré la sonnette d’alarme sur la gestion des comptes de la Sécurité sociale, et que les alertes se multiplient sur le budget de l’Hexagone, François Bayrou a martelé, sur RMC-BFMTV, sa volonté sa reprendre le contrôle des dépenses tricolores. Et exprimé son espoir que les Français soutiendront ses initiatives, présentées dans quelques semaines.
Interrogé sur l’exemple des économies, pourtant limitées, demandées aux taxis sur les transports sanitaires – une piste à l’origine d’une mobilisation forte de la profession, depuis la semaine dernière -, le chef du gouvernement s’est montré optimiste. Les dépenses seront réduites grâce à une méthode de discussion associant les taxis, a-t-il affirmé, se disant même «persuadé qu’on peut faire mieux, qu’on peut atteindre des économies plus substantielles encore».
Plus largement, François Bayrou compte bien remettre les comptes d’équerre, en s’attaquant notamment à «l’Himalaya» des dépenses publiques, comme il l’avait promis lors de son arrivée à Matignon. Pour y parvenir, le chef du gouvernement envisage de demander «un effort à tous les Français, sans exception». Pour l’heure, les mesures restent imprécises : elles seront détaillées dans quelques semaines, a promis le maire de Pau, dans un «plan présenté avant le 14 juillet par le gouvernement».
Il s’agira ainsi «d’un plan à l’équilibre pour tous les Français», qui sera présenté «de manière transparente». «C’est sans précédent, d’habitude le budget est présenté au mois de septembre, a noté le premier ministre. Nous avons décidé de prendre de l’avance sur le calendrier pour que tout le pays réfléchisse car on ne peut pas en rester là», a-t-il ensuite ajouté.
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«Je cherche la prise de conscience des Français», s’est justifié le chef du gouvernement, pour qui il serait «irresponsable, scandaleux et une traîtrise de l’intérêt du pays qu’on en reste à la situation actuelle». En 2024, le déficit public s’est élevé à 5,8% du PIB et la dette publique à 113% du PIB, soit 3305,3 milliards d’euros. «Un pays comme le nôtre ne devrait pas dépenser plus que la croissance», a donc conclu François Bayrou.