« Les autorités britanniques ont annoncé autoriser la reprise des exportations des viandes issues de canards élevés en France et vaccinés contre l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), à compter du 22 mai 2025 », a affirmé le ministère dans un communiqué publié mardi.
Le marché outre-Manche avait été fermé en mars 2024 car « les autorités britanniques avaient alors questionné l’efficacité de la surveillance post-vaccination appliquée en France ».
Un audit britannique favorable
Des échanges entre la ministre française Annie Genevard et le ministre britannique de l’alimentation Daniel Zeichner « ont permis un rapprochement des points de vue, fondés sur des informations détaillées transmises par la France », précise le ministère dans son communiqué.
Les services sanitaires britanniques sont venus faire un audit en France entre le 2 et le 6 décembre 2024 pour « analyser les programmes de surveillance passive et active » de la vaccination française.
« Deux ans après le début de notre campagne de vaccination, d’ampleur inédite au plan international, je me félicite de la confiance que nous avons su maintenir avec nos partenaires commerciaux », s’est réjouie Annie Genevard, citée dans le communiqué, saluant « l’engagement de tous les acteurs qui ont contribué à ce succès ».
Des milliers de tonnes en jeu
Dans un communiqué, les Interprofessions des volailles de chair (ANVOL), du canard à foie gras (CIFOG) et du canard à rôtir (CICAR) ont salué « cette décision favorable » qui témoigne, selon elles, « de l’efficacité de la stratégie vaccinale » de la France contre la grippe aviaire.
Selon ce même communiqué, le Royaume-Uni représentait pour les éleveurs de canards à rôtir un volume d’exportations annuel de « près de 2 000 tonnes », soit « environ 10 % de la production nationale » et l’embargo, une perte « d’environ 650 000 euros de chiffre d’affaires par mois ».
Début mai, le risque de grippe aviaire avait été abaissé de « modéré » à « négligeable » sur l’ensemble du territoire de France métropolitaine du fait d’une « amélioration de la situation sanitaire » chez les oiseaux, selon un arrêté publié au Journal officiel.
Le niveau « négligeable » est le plus faible des trois niveaux de risque (élevé, modéré et négligeable).