Le président ukrainien a par ailleurs affirmé que Moscou massait plus de 50.000 soldats près de la région de Soumy, où Moscou dit vouloir créer «une zone tampon» pour prévenir des incursions de Kiev.
Volodymyr Zelensky a proposé une rencontre trilatérale avec ses homologues américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine pour faire avancer les discussions de paix sur la guerre en Ukraine, tout en appelant Washington à imposer de nouvelles sanctions contre Moscou.
«Nous sommes prêts au format Trump-Poutine-moi», a déclaré ce mardi le président ukrainien lors d’une conférence de presse sous embargo jusqu’à ce mercredi matin. «Si Poutine n’est pas à l’aise avec une réunion bilatérale, ou si tout le monde souhaite une réunion trilatérale, cela ne me dérange pas. Je suis prêt à tout format», a-t-il ajouté. «Nous attendons des sanctions des États-Unis», surtout contre «le secteur énergétique et le système bancaire» russes, Moscou n’ayant toujours pas accepté la proposition d’un cessez-le-feu, a encore poursuivi M. Zelensky.
De nouvelles sanctions
Le président ukrainien a par ailleurs exhorté Washington à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie, qui a rejeté jusqu’à présent l’idée d’un cessez-le-feu général et inconditionnel de 30 jours avec l’Ukraine, proposée par les États-Unis et soutenue par Kiev. «Nous attendons des sanctions des États-Unis», surtout contre «le secteur énergétique et le système bancaire» russes, a déclaré M. Zelensky.
Il a précisé que Kiev n’avait pas encore reçu de Moscou le «mémorandum» évoqué la semaine dernière par la Russie et censé exposer les conditions russes pour un accord de paix durable, après trois ans d’invasion russe de l’Ukraine. «Nous lirons leurs propositions et nous y répondrons certainement» une fois qu’on les aura reçues, a déclaré M. Zelensky. Précédemment, la diplomatie russe avait dit qu’elle transmettrait ce document à Kiev une fois finalisé le vaste échange de prisonniers du week-end dernier.
Le président Zelensky a par ailleurs affirmé que Moscou massait plus de 50.000 soldats près de la région ukrainienne de Soumy (nord-est), en vue d’une possible offensive contre ce territoire frontalier où Moscou dit vouloir créer «une zone tampon» pour prévenir des incursions de Kiev. «Actuellement, ils massent des troupes dans la direction de Soumy. Plus de 50.000», a-t-il déclaré. La Russie veut «repousser nos troupes de (sa) région de Koursk» située en face, de l’autre côté de la frontière, «et préparer une offensive sur celle de Soumy», a-t-il souligné.