Par

Julien Sournies

Publié le

29 mai 2025 à 8h26

« Face à l’explosion de l’insécurité et des trafics, il nous faut agir avec fermeté et détermination ». Ce sont par ces mots que Philippe Paliard, conseiller régional et élu d’opposition à la ville d’Eybens (LR), collée à Grenoble (Isère), a qualifié la situation actuelle au sein de l’agglomération grenobloise.
Pour faire face aux actes de délinquance, la municipalité d’Eybens a donc décidé de solliciter la région Auvergne-Rhône-Alpes pour obtenir une enveloppe visant à équiper la commune de nouvelles caméras de vidéoprotection, en plus des huit déjà existantes.

Des caméras nichées « dans les moindres recoins » de la commune

À l’issue d’une commission permanente, qui s’est déroulée le 23 mai dernier, la municipalité d’Eybens a pu obtenir gain de cause, la Région acceptant d’accorder une subvention à hauteur de 100 000 euros. « C’est forcément une bonne nouvelle. C’est un outil dont on ne voulait absolument pas se priver », s’est réjoui Nicolas Richard, le maire de la ville au quelque 10 000 habitants, auprès d’actu Grenoble.

À terme, la commune iséroise sera, au total, pourvue de 76 caméras de vidéoprotection d’ici 2027, le tout pour un budget avoisinant les 500 000 euros. « Ces caméras seront présentes dans les moindres recoins de la commune », a tenu à préciser l’édile.

Ce dernier rappelle néanmoins que le chèque fourni par la Région n’est valable que pour la première période (2024-2025), où 47 caméras seront actives d’ici la fin de l’année, notamment dans les quartiers des Ruires et des Coulmes, moyennant 287 000 euros au total.

La deuxième phase (2026-2027) débutera donc l’année prochaine avec l’installation des 29 autres caméras. « Nous referons bien évidemment une nouvelle demande à la Région pour financer une partie des quelque 200 000 euros qu’il reste à débourser », assure Nicolas Richard.

Des premiers résultats fructueux

En tout cas, depuis l’installation des premières caméras l’année dernière, les premiers résultats sont concluants. « Grâce à ce dispositif, la police et la gendarmerie ont pu obtenir des éléments utiles leur permettant d’avancer sur des enquêtes, voire parfois les résoudre », confie l’édile isérois.

S’il affirme qu’aucun point de deal n’a été répertorié à ce jour au sein de sa commune, Nicolas Richard estime que les caméras de vidéoprotection « peuvent logiquement prévenir leur installation ».

« À ce jour, nous avons que des problèmes de ‘petite délinquance’. Pour autant, les cambriolages, les rodéos urbains, les bagarres entre jeunes ou encore les destructions de mobiliers existent bel et bien à Eybens et nuisent à la tranquillité des habitants », complète le maire, lequel se bat également pleinement pour l’armement de sa police municipale et contre « des violences intrafamiliales encore beaucoup trop présentes ».

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