Être astronaute est le rêve d’une vie. Il faut suivre une sélection extrêmement rigoureuse pour accéder à ce niveau et seuls quelques rares élus ont le droit à un séjour dans l’espace. De façon encore plus exceptionnelle, certains ont la chance de voler plusieurs fois. Certains peuvent même gagner en responsabilité, en étant nommé commandant de l’ISS par exemple.

C’est exactement ce qui est arrivé à Thomas Pesquet. Originaire de Normandie, il a voyagé à deux reprises dans l’espace. Lors de sa première mission, Proxima, en 2016, il émerveille les réseaux sociaux et notamment Twitter avec des clichés de la Terre vu du ciel.

Thomas Pesquet devient une star nationale. En plus de ce rôle de communicant, l’astronaute n’oublie pas ses missions principales. En 2021 il a la chance de voler à nouveau, avec la capsule Crew Dragon de SpaceX. Il sera même, l’espace de quelques semaines, le « maître à bord » de l’ISS, premier français commandant de la station spatiale internationale.

Une réorientation, logique

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et après deux missions dans l’ISS, l’heure de Thomas Pesquet semble passée. Si le monde spatial est rempli de surprises, l’agenda de l’astronaute français n’est plus le même depuis quelques mois.

En effet, ce mercredi 2 avril, l’entreprise spatiale privée Novespace a annoncé l’arrivée de Thomas Pesquet en tant que directeur général. Cette filiale du CNES, spécialisée dans les vols 0G, s’est donc renforcée avec la venue du plus connu des astronautes tricolores.

Il faut dire qu’il dispose d’une expertise rare. Il a lui-même été pilote sur de nombreuses « paraboles », lui donnant une expertise indéniable dans ce domaine. Il rejoint ainsi Thierry Gharib, président de Novespace, mais surtout son confrère Jean-François Clervoy, astronaute français du début des années 2000, très impliqué dans les vols 0G.

La fin d’une carrière d’astronaute ?

L’arrivée de Thomas Pesquet en tant que DG de Novespace pose évidemment des questions. Est-ce que l’astronaute le plus connu de France en a fini avec les vols spatiaux ? Réponse courte : non. Cela ne signifie pas qu’il renonce à sa carrière.

Conscient d’avoir fait le tour de l’ISS, avec déjà deux vols à son actif, il ne sera plus de partie (sauf nomination surprise) d’ici à 2035 et la fin de la station. Mais le nom du normand circule déjà parmi les prétendants à un siège vers Gateway.

Cette station spatiale internationale 2.0, développée par la NASA, devrait se situer en orbite… autour de la Lune ! L’astronaute français pourrait donc prendre un siège pour une mission vers notre satellite. Il serait alors le premier français à quitter l’orbite de notre planète.

D’ici là, sa consœur Sophie Adenot, astronaute de l’ESA de la promotion 2022, pourrait bien voler. Elle devrait être la dernière française à prendre la direction de l’ISS, tant que la station spatiale internationale est toujours maintenue en orbite par les différentes agences gouvernementales.

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