» On ne peut plus accéder à nos garages. En sous-sol, il s’agit de parties communes et on se retrouve avec des affaires personnelles partout et même des bonbonnes de gaz qui étaient entreposées! »
Boîtes de conserve, vaisselle, chariot… Effectivement, dans le parking en sous-sol de l’immeuble le Gounod, au niveau du « H », un homme vit. Il est locataire d’un garage. Jusqu’ici, rien à redire. Mais les habitants s’insurgent car il a également installé ses affaires à l’extérieur.
Pour lui aussi, ce ne sont pas des conditions de vie supportables: sans eau courante ni électricité. Sans lumière du jour non plus.
Une crèche à proximité
Le conseil syndical a pris à bras-le-corps le problème, soutenu par d’autres occupants de l’immeuble qui partagent la même inquiétude. » Depuis mars, nous subissons cette occupation illicite. C’est d’autant plus anormal que les déchets s’amoncellent et les locataires ne peuvent plus rejoindre leurs garages. Les voitures ne peuvent plus passer. Tout ça est d’autant plus inquiétant qu’au-dessus des garages se trouve une crèche qui accueille, chaque jour, des tout-petits… Et il y avait là des produits dangereux », dénonce le conseil syndical.
Les policiers municipaux sont passés plusieurs fois pour retirer les bombonnes de gaz qui devaient servir au retraité à cuisiner. « Nous en avions fait la demande », explique Grech immobilier, le syndic de l’immeuble. « Croyez-nous, on fait tout pour mettre un terme à cette situation. On reste en lien avec la mairie. On a également écrit au procureur de la République et au préfet pour que cette personne soit prise en charge »
Pour le reste, une demande d’expulsion a été lancée. Geneviève Lévy, en tant qu’adjointe chargée de la politique de la ville, a écrit au préfet pour l’informer de la situation et l’alerter de la présence d’enfants en bas âge à proximité.
Nuisances au quotidien
» Chaque jour qui passe augmente le risque qu’un drame se produise », commente une habitante. » À cela s’ajoutent des nuisances concrètes de la vie quotidienne en raison du désordre extrême qui y règne. Il ne s’agit plus simplement d’un problème de voisinage. Il s’agit de sécurité publique », ajoute une représentante du conseil syndical.
La « balle » est donc dans le camp de la préfecture qui, seule, peut réquisitionner la force publique. Des bénévoles d’associations d’aide aux personnes en difficulté rendent visite régulièrement au retraité pour s’enquérir de son état de santé. Mais une prise en charge à plus long terme paraît nécessaire.