C’est la 18e édition de ce concours de plaidoirie, devenu incontournable au lycée Louis-Pasteur qui s’est déroulée ce lundi 26 mai. Créé par la dynamique Marilyne Albareda, ce concours permet aux élèves de s’exprimer mais aussi de « tisser des liens et de les mettre en confiance », livre la professeur d’espagnol. Articles de loi, questions rhétoriques, chiffres clefs : comme de véritables avocats, 19 lycéens ont plaidé pour les droits de l’Homme, dans le gymnase du lycée. Devant 140 de leurs camarades de seconde, première et terminale, mais aussi leurs professeurs, ils ont défendu les droits des jeunes de banlieue, le droit à l’avortement. Ils ont dénoncé la situation à Gaza , au Haut-Karabakh, le mariage forcé ou encore le harcèlement scolaire.
« L’horreur » du harcèlement scolaire
Deux principaux prix ont été décernés : le prix des lycéens, remis à Rayane Bataille pour son sujet sur le droit à l’avortement et le prix du jury (adulte) qui a récompensé la plaidoirie d’Erika Haroutyunyan sur le Haut-Karabakh. « Huit ans. Cela fait huit ans que je garde le silence. Huit années durant lesquelles j’ai laissé les lames de mon passé me percer ». Ces mots son ceux de Zine-Eddine Daoudi dont la plaidoirie sur le harcèlement scolaire a été particulièrement touchante. Il a reçu les compliments du jury mais aussi ceux de ses camarades venus le féliciter à l’issue de son témoignage. S’il a osé prendre la parole, c’est, dit-il, pour « prévenir, sensibiliser, partager mon récit et son horreur ».