Un keffieh sur les épaules de la maire écolo de Strasbourg, une carte arborant des drapeaux palestiniens et une photo qui fait le tour des réseaux sociaux : les éléments étaient réunis pour nourrir la polémique qui gronde dans la capitale alsacienne depuis une semaine. Premier acte : l’annonce surprise, le 22 mai, par Jeanne Barseghian, maire (les Ecologistes) de Strasbourg, de nouer un jumelage avec le camp palestinien d’Aïda, proche de Bethléem, en Cisjordanie. «Un acte fort de soutien au peuple palestinien, un acte de solidarité internationale», a-t-elle alors souligné, en référence à ce camp, qui compte près de 8 000 personnes selon l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés.

Il faut dire que des liens existent depuis une vingtaine d’années entre des associations strasbourgeoises et le centre culturel d’Aïda : en 2023, des artistes de ce camp de déplacés, créé en 1950, ont même été invités à participer au festival Musica. Le 24 mai, la délégation palestinienne est reçue à l’hôtel de ville, et les présidents des groupes d’opposition, la droite et les macronistes, sont conviés. Les socialistes, absents, s’en excusent par la voix de l’ancienne maire Catherine Trautmann, dans un courrier cité par Rue89 Strasbourg où l’ex-minis