REPORTAGE – En crise depuis des années, le conglomérat n’en finit pas de se restructurer. Son patron prépare désormais son démantèlement. Il est sous le feu des critiques.
Plus d’un siècle après sa conception, un obus géant de la Grosse Bertha est toujours visible au Musée militaire de Rastatt. Son concepteur, Krupp, l’ancien roi du canon, s’était métamorphosé. Son héritier, ThyssenKrupp, lutte aujourd’hui pour sa survie. Tout un pan de l’histoire industrielle allemande défile sous les yeux du pays alors que le groupe de la Ruhr, deux fois centenaire, a confirmé en début de semaine un plan de restructuration massif qui devrait aboutir à son démantèlement. Six mois après Volkswagen, qui se prépare à des fermetures d’usine, c’est un nouveau fleuron du « made in Deutschland » qui vacille, illustrant la fragilité du capitalisme rhénan.
Détesté par le puissant syndicat IG Metall et une partie de la classe politique, Miguel Lopez, le président du directoire du géant allemand de l’acier, est à leurs yeux le responsable sa chute. D’origine germano-espagnole, cet ancien de Siemens, 60 ans, veut transformer la maison mère en un holding plus « flexible » gérant…
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