Cette année, point de lancer de bottes de paille, lever de l’essieu, lever de la perche, tir à la corde… Accueillant également des écoles en journée, la 4e édition des Jeux de Bretagne à Nantes devait débuter le 20 juin et durer dix jours. « Vendredi dernier, toutes les conditions étaient réunies. En ce début de semaine, tout s’est écroulé. Les discussions avec la Ville de Nantes n’ayant pu aboutir, l’édition 2025 des Jeux de Bretagne, n’aura hélas pas lieu », annonce Stéphane Briand, président du comité d’organisation des Jeux de Bretagne.

Plus de lieu

Raison à l’annulation, l’absence de lieu. «  Pour que ce modèle fonctionne, il faut un lieu visible et fréquenté. D’où le compromis trouvé avec le cabinet de la Maire en début de mandat : les Jeux de Bretagne ne demandent pas une subvention d’envergure (seulement 500 € par jour sont demandés à la Ville) mais une possibilité d’implantation sur un lieu dynamique avec d’importants flux piétons, à proximité du Château. »

La place Duchesse Anne a ainsi été mise à disposition en 2023 et 2024. Cette année, celle-ci étant en travaux, le comité a sollicité une installation sur le site Feydeau-Neptune, à proximité du terrain de Feydball. Malgré des contraintes techniques annoncées drastiques qu’il pensait pouvoir remplir, le comité a insisté, préférant ce site à Gloriette que la Ville leur avait proposé. Mais patatras, « lundi 26 mai, nous recevons un mail du cabinet du maire indiquant qu’une implantation sur le site Feydeau-Neptune n’est pas envisageable en raison de contraintes techniques et mardi 27 mai, ultime mauvaise nouvelle : le cabinet indique que c’est trop tard aussi pour Gloriette, aucune alternative n’est proposée. Fin de la partie. »

Politique?

« Si d’insurmontables problèmes de sécurité nous avaient été présentés, nous aurions compris ce refus. Mais pourquoi l’implantation a-t-elle été possible sur ce site pour les Jeux Olympiques, pour la Ruée vers le sport et pour le Marché de Noël, et pas pour les Jeux de Bretagne, interroge, très amer, Stéphane Briand qui va jusqu’à se demander si le politique n’a pas supplanté le technique dans cette décision. «  Est-ce parce que la visibilité de la Bretagne à Nantes doit désormais rester limitée, après une trop forte montée en puissance au cours de ces dernières années ? »