La suppression des ZFE votée à l’Assemblée nationale, l’amendement visant à exclure Lyon a été rejeté – LyonMag

Ce n’est pas la mort des Zones à faibles émissions (ZFE) en France. Mais c’est un premier clou dans le cercueil qui a été enfoncé ce mercredi soir par les députés.

Contre l’avis du gouvernement, les députés RN, LFI, LR et même certains macronistes ont adopté un article (98 voix « pour », 51 « contre ») visant à supprimer les ZFE, ces zones dans lesquelles les voitures trop polluantes n’ont pas le droit de circuler ou de stationner.

Cela concerne toutes les ZFE du pays, y compris celles de Lyon et de Paris que le gouvernement a tenté d’exclure du processus enclenché par les parlementaires de l’opposition. Son amendement, qui aurait permis aux villes d’appliquer ou non la ZFE, sauf à Lyon et Paris où elles seraient restées obligatoires, a été rejeté par les députés.

Mais ce n’est qu’une toute première étape avant de pouvoir imaginer rouvrir Lyon aux véhicules Crit’Air 3, 4 et 5.

Car ce vote de mercredi s’inscrit dans le cadre de l’examen du projet de loi de simplification de la vie économique. Or, il reste plus de 600 amendements à étudier dans l’hémicycle, puis il faudra voter le projet de loi dans son intégralité.

Si jamais l’opposition réussissait son coup au terme de ces longues semaines, il faudrait ensuite trouver un compromis avec le Sénat. Il reviendrait à une commission mixte paritaire de décider s’il faut, oui ou non, dire adieu aux ZFE en conservant l’article 15 ter glissé dans le projet de loi.

Et là encore, si la commission approuvait, le Conseil constitutionnel pourrait censurer la fin des ZFE, s’il venait à estimer que l’article n’a pas beaucoup de lien avec le texte initial.

A Lyon, LR et LFI ont célébré la même « victoire ». Ce qui est assez rare pour être souligné.