StarLigue : HBC Nantes – Cesson-Rennes (ce vendredi, 20 h)Comment va le Cesson-Rennes Métropole HB depuis son succès à Créteil ?
Ça va beaucoup, beaucoup mieux. Ça faisait partie des matchs fondateurs dans ce que serait l’avenir du club… On était déjà sur une dynamique intéressante depuis quelques matchs. On avait le sentiment, sans être prétentieux, d’être intrinsèquement plus forts qu’eux. Il n’y a pas si longtemps, on était à trois points du premier non relégable. Maintenant, on est trois points devant ce premier relégable. On berce depuis vendredi dans une certaine euphorie, après avoir été en souffrance depuis des mois. Je parle même de saison en enfer… Oui, on a connu des saisons difficiles, mais on était à notre place. Là, on a eu un enchaînement de blessures… et on a tout pris dans la gueule pendant des mois (sic).
Début mars, vous avez pris la décision d’écarter le coach, Sébastien Leriche, et de faire de Yann Lemaire, le n° 1. Pourquoi ?
On venait de livrer un match d’une indigence incroyable face à Saint-Raphaël (29-39, le 22 février). J’ai demandé à David Christmann (directeur sportif) et Nicolas Lemonne (responsable administratif) de faire un audit complet au niveau des joueurs et du staff, avec des entretiens individuels. Ça a mis en exergue qu’une distance s’était installée avec Sébastien, que le discours ne passait plus. Je ne l’avais pas perçu… On a choisi de changer notre organisation, en se disant, que si on ne faisait rien, ça serait très compliqué. On ne voulait pas mourir sans avoir essayé des trucs. Il n’y avait plus d’âme et une certaine forme de sinistrose dans le groupe. Et, depuis, il s’est passé des choses : on ne voit plus la même équipe, Yann a apporté un coaching, une grinta, une dynamique, un discours, des méthodes différentes. Il y a eu une forme d’électrochoc.
Quel sera l’avenir de Sébastien Leriche, toujours au club ?
Aujourd’hui, il est en retrait de l’opérationnel auprès de l’équipe, mais il est là chaque matin, fait de l’analyse vidéo, prépare la saison prochaine et a été observé aussi ce qui se passe ailleurs. Il avait perdu le fil et avait besoin de souffler. On est dans une logique de reprendre avec lui le 1er juillet, en reconstituant le binôme avec Yann. Il y aura forcément des évolutions. On travaillera différemment : Yann et Thibault (Minel, préparateur physique) monteront un peu plus en charge sur le quotidien. On doit se revoir avec Sébastien pour parler de ses motivations, ses envies. Peut-être a-t-il envie d’autre chose aussi ? Je sais que ce n’est pas une position confortable pour lui… On avait fait le choix du « step by step » : d’abord le maintien, puis ensuite le « comment on travaille demain » ? Pour l’heure, tout est ouvert.