« On ressent une nette baisse de passage dans le centre-ville. C’est peut-être dû aux changements de flux de circulation à cause des travaux de l’avenue Général-de-Gaulle et du square Bènes », soulève Richard, directeur général du café Le Cappuccino. « Nos clients se plaignent du stationnement et des embouteillages à Saint-Laurent-du-Var », abonde Sabrina, cogérante de la boulangerie bio La Briquetterie.
« Le sujet du stationnement reste sensible mais des mesures concrètes sont en cours de mise en œuvre en lien étroit avec la mairie: une surveillance accrue du stationnement en centre-ville; le passage du parking du Levant en zone bleue avec quatre heures gratuites; l’aménagement du parking du square Bènes où on espère qu’il y aura 30 minutes gratuites », égrène Sébastien Roux, président de l’association des commerçants du centre-ville.
Signe visible de cette difficulté du commerce en centre-ville, une petite dizaine de magasins ont baissé le rideau autour de l’avenue du Général-Leclerc. « Le centre-ville est loin d’être à l’abandon, nuance Sébastien Roux. Ceux qui se libèrent trouvent très vite preneur. Nous avons une forte demande. »
« Il faudrait apaiser le centre-ville »
L’association des commerçants du centre-ville « multiplie les initiatives pour renforcer l’attractivité du quartier », avance son président. Et de poursuivre: « Braderie en juin, fête de la musique, fête des mères et des pères, festivités de Noël, etc. »
Quand on pose la question aux commerçants sur ce qu’il faudrait pour dynamiser le commerce, les idées fusent: « Il faudrait apaiser le centre-ville avec une vraie présence policière. On a des familles avec des gamins qui ne viennent plus car c’est trop dangereux. Les scooters et les trottinettes roulent sur les trottoirs« , s’exclame le directeur général du Cappuccino. Même constat pour Pascale et Patrick, cogérants de la brasserie Le Marius: « Il faudrait que ce soit plus vivable. Pourquoi ne pas passer en zone 30? »
« Il faudrait faire davantage de communication » suggère Eugenia, gérante de l’épicerie fine grecque Filema. « La Ville pourrait réaliser des affichages pour sensibiliser la population au commerce de proximité », renchérit la cogérante de La Briquetterie.
« Pourquoi la Ville ne créerait pas un vrai marché couvert? »
D’autres commerçants, comme le responsable du Marius, s’interroge: « Pourquoi la Ville ne créerait pas un vrai marché couvert? Ça dynamiserait tout le commerce de centre-ville. »
« Il faudrait que périodiquement on n’hésite pas à bloquer l’avenue Général-Leclerc pour faire des animations », lance le directeur général du Cappuccino. « Un grand marché dans la rue et l’été un marché du soir avec des animations pour les enfants », complète la cogérante du Marius.
Le président de l’association des commerçants du centre-ville « reste bien entendu ouvert à toute idée nouvelle ». Sébastien Roux souligne que « des réunions ont lieu tous les deux mois. Elles réunissent commerçants et élus et permettent de suivre l’évolution des décisions et d’ajuster les actions ».
1. Contactée, la mairie n’a pas souhaité répondre à nos questions.