CRITIQUE – Disponible sur la plateforme américaine le 30 mai prochain, cette comédie au beau milieu du désert marocain promet tout autant de coups de soleil que de coups d’éclat.
C’est l’enfer au paradis. Louna n’a pas le cœur à célébrer le mariage de sa petite sœur. Vissée sur un tabouret, un coude sur le comptoir du bar, la jeune femme contemple la soirée. Des convives euphoriques dansent tandis que d’autres discutent sans jamais s’écouter. Louna enchaîne les verres jusqu’à croiser le regard de Paul. Également blasé par la vacuité de l’événement, il décide de l’entraîner dans une balade nocturne.
Les langues se délient et, de leur désarroi commun va naître une petite flamme. Après quelques baisers ratés, les deux asociaux pénètrent dans une grotte et sont aspirés par une mystérieuse lumière. Ainsi démarre une improbable union bientôt teintée d’aventure. Au réveil, Louna réalise qu’elle revit la même journée en boucle. Paul, bloqué ici depuis belle lurette, tente de l’apaiser, mais rien n’y fait. Il leur faudra colorer ce quotidien aussi monotone que morose. Ou bien trouver une issue à cette routine accablante.
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Un remake de Palm Springs
C’est là que ce remake de la comédie romantique Palm Springs, elle-même inspirée par le film culte Un jour sans fin, démontre sa justesse. En présence de l’amour, faut-il se complaire dans cette boucle éternelle ou tenter de s’en défaire ? Au-delà de ces réflexions Un mariage sans fin confirme la capacité de Tarek Boudali à jouer d’autres registres. «C’est intéressant de dévoiler ce côté que je n’ai pas dans d’autres films. On est des acteurs on a envie de rentrer dans la peau de tout type de personnage. Là justement, j’interprète quelqu’un qui n’est pas comme moi donc ça représente un vrai travail de composition», affirme-t-il.
Quant à Camille Rowe dans le rôle de Louna, force est de constater que, malgré sa timide expérience du terrain, la jeune comédienne et mannequin (ex-petite amie d’Harry Styles) se défend bien. Peut-être est-ce lié aux grands acteurs avec lesquels elle a tourné, tels que Guillaume Canet ou Vincent Cassel ? «J’adore m’entourer de gens que j’admire, parce qu’on apprend, on grandit avec eux», reconnaît-elle avant d’évoquer le soutien de son partenaire de jeu pendant le tournage : «Tarek m’a appris beaucoup de choses sur la comédie. Moi ça m’angoissait beaucoup parce que je me demandais si j’étais marrante».