Anthony Lopez photographie la voie lactée dans de nombreuses régions, du Mercantour aux Pyrénées en passant par La Palma (Les Canaries). Mais la photo pour laquelle le Varois a été distingué provient de Saint-Raphaël… « La ville est représentée aux côtés de la Patagonie, du Chili et d’autres, je suis content », exprime le Raphaëlois.
Le site spécialisé dans le voyage et la photographie, Capture the Atlas, a nommé Anthony dans les 25 ‘‘photographes de la voie lactée’’ de l’année 2025. C’est le seul Français à en faire partie cette année. Une vision sur la Corniche d’Or depuis la grotte de Saint-Barthélemy, c’est ce qui a conquis Dan Zafra, fondateur du groupe et son équipe de Capture the Atlas.
« Le jour où j’ai publié la photo, Dan m’a envoyé un message pour me dire qu’il n’avait jamais vu une photo prise de cette manière, avec ce point de vue. Il trouvait cela très original. C’était très flatteur », explique fièrement Anthony Lopez. Sa première photo de la voie lactée remonte à plus de sept ans. Elle avait été prise non loin de la grotte, à la pointe de l’observatoire.
Une trentaine de sorties par an
Adepte de photos de paysages, Anthony Lopez a commencé à s’intéresser, par hasard, à l’astrophotographie, lors d’une sortie. « Je me baladais, je regardais le ciel et j’ai vu des sortes de nuages. J’ai pensé à la voie lactée. J’ai sorti mon appareil photo pour confirmer. Ensuite, j’ai voulu la prendre en photo dans d’autres endroits ». Une passion a émergé.
Depuis, il réalise une trentaine de sorties par an, poste ses productions sur son compte Instagram, grâce à quoi il se fait connaître. « Mon travail est respecté par de grands photographes qui commentent mes publications. Ça fait plaisir ».
Cette nomination aux côtés de professionnels qu’il qualifie de « grands noms » est une consécration pour lui. « C’est un privilège », insiste-t-il.
Un long processus
Pour la photo plébiscitée, Anthony Lopez a consacré plus de dix heures de travail, de la préparation au traitement des images. Selon lui, la meilleure période pour l’astrophotographie sur la Côte d’Azur correspond aux mois qui précèdent l’été. « Plus on s’avance dans la saison estivale, plus le centre galactique se lève du côté du sud-ouest, vers la pollution des villes », explique le photographe professionnel.
En effet, la proximité avec la lumière citadine est délétère pour obtenir une image de qualité, tout comme celle de la lune. « Je cherche à avoir le maximum de temps sans lune « , poursuit-il.
Sur place, Anthony Lopez doit calculer plusieurs éléments pour ses prises. « Je prends le temps de m’installer, de voir mes différentes possibilités en termes de cadrage. Il existe des applications pour voir le placement de la voie lactée selon l’heure. Je commence à faire mes premiers plans. Dès que le ciel est bien positionné par rapport à mon plan, je démarre. »
Assemblage d’images
La photo primée par le site Internet Capture the Atlas. Photo Anthony Lopez.
Le processus n’est pas terminé après la prise, il reste encore l’étape de la retouche et du traitement. « Pour la photo de la grotte, j’ai assemblé entre cinq et sept images afin d’accentuer les détails et d’améliorer la qualité. Ensuite, avec Photoshop, j’essaie de faire ressortir tous les éléments. »
En parallèle, Anthony Lopez développe son réseau avec différentes activités, telles que la vente de vidéos tutoriels ou, bientôt, la réalisation de stages d’astrophotographie dans le Verdon.
Et le Raphaëlois pourrait être de nouveau primé. Il attend le résultat du concours Capture the dark, organisé par Darksky international qui sera annoncé en novembre.