© Thomas Richardson – Le choeur universitaire de Grenoble et l’Harmonie de Grenoble étaient rassemblés mercredi 28 mai pour le concert événement des 80 ans de la libération au Palais des Sports.
« Ce concert est une promesse que nous écrirons liberté en lettres de musique, d’espoir et d’espérance. » C’est par ces mots qu’Emmanuel Carroz, maire adjoint de Grenoble délégué à la mémoire, a introduit ce qui était le dernier événement officiel de la riche programmation, étalée sur trois années, de la commémoration des 80 ans de la libération à Grenoble.
Le concert gratuit intitulé J’écrirai toujours ton nom Liberté a réuni un public nombreux au sein du Palais des Sports même s’il est vrai que la jauge de ce dernier était considérablement réduite pour l’occasion (1 500 personnes contre 7 000 habituellement).
Enthousiasme et émotion lors du concert de clôture des 80 ans de la libération à Grenoble
Le programme du concert, interprété par le chœur universitaire de Grenoble et l’Harmonie de Grenoble, s’est révélé particulièrement enthousiasmant et même parfois très émouvant. On retiendra en particulier l’interprétation, par le chœur d’enfants, de Mes joies quotidiennes (My favorite things en VO) chanson extraite de la comédie musicale, La Mélodie du Bonheur ou encore de Sous le ciel de Paris.
L’entrée en scène des adultes du chœur universitaire était particulièrement impressionnante : le public a d’abord entendu leur voix céleste entamant l’air de Hymn to the fallen, extrait de la bande originale d’Il faut sauver le soldat Ryan, de John Williams, puis, dans une semi-obscurité, ils sont apparus sur scène dans une forme de défilé processionnaire entrecroisé. Le morceau a d’ailleurs été interprété une seconde fois lors du concert, mais cette fois en association avec les musiciens de l’harmonie de Grenoble.
« La mémoire de la résistance ne peut pas devenir un rituel vide »
Parmi les morceaux que l’on retiendra également on citera le fameux Tea for Two extrait de la Grande Vadrouille, par l’orchestre jeunes de l’harmonie de Grenoble, le Chant des Partisans, L’Ode à la Joie de Beethoven (version instrumentale puis chantée), In the Mood (instrumental puis chanté) de Glen Miller ou encore l’incontournable Bella Ciao.
© Thomas Richardson – Le chœur des enfants a fait sensation avec son interprétation de Mes joies quotidiennes et de Sous le ciel de Paris.
Le concert s’est conclu avec la remarquable composition Libération ! du Franco-ukrainien, Dimitri Tchesnokov.
« Ce soir nous ne sommes pas seulement réunis pour nous souvenir, nous sommes là aussi pour transmettre, a conclu Emmanuel Carroz. Dans un monde qui vacille, où les repères démocratiques s’effacent, où les idéologies de haine reprennent racine, où la guerre frappe à nouveau les frontières de l’Europe, la mémoire de la résistance ne peut pas devenir un rituel vide, elle doit être un appel, une alerte, une force. »