Ce n’est pas tous les jours que l’on assiste à ce genre de convoyage. Un trimaran à moteur avec de 35 mètres, dans son sillage, un bateau de course coupé en deux : la partie arrière suivie de l’avant. Ou ce qu’il en reste.

Spécialisé dans le sauvetage et le remorquage des bateaux de course en perdition, Adrien Hardy, skipper de talent, a donc réussi à ramener les deux épaves à Lorient grâce à son trimaran à moteur Mérida. Dans un premier temps, il avait été envisagé de rejoindre Brest, Camaret ou Douarnenez. Profitant d’une météo très clémente ces deux derniers jours, le remorquage a été possible jusqu’à Lorient.

Un convoyage qui a commencé au large de Brest, à environ 60 milles dans le nord-ouest de la pointe bretonne. Il a fallu récupérer les deux parties du bateau, passer une remorque et les relier entre elles avant de mettre à une vitesse lente, comprise entre 3 et 5 nœuds, le cap sur le port morbihannais. La quille est toujours en place sur la partie avant. Le mât et la bôme sont cassés.

Le convoyage passe devant Larmor-Plage.Le convoyage passe devant Larmor-Plage. (Photo Le Télégramme)

À la demande des autorités françaises, le cargo italien a été contraint de se mettre au mouillage devant Saint-Nazaire où la gendarmerie maritime a pu alors monter à bord pour faire les premières constatations et interroger les membres d’équipage. Le cargo a ensuite été autorisé à remettre le cap sur la Grèce, sa destination.

Le trimaran Mérida d’Océanique Assistance.Le trimaran Mérida d’Océanique Assistance. (Photo Samuel Vandenhelsken)

Une enquête, confiée au BEA Mer (Bureau d’enquêtes sur les événements de mer), est en cours. Elle devrait permettre de comprendre les circonstances exactes de l’accident et d’établir les responsabilités des uns et des autres.