L’Objectif? Vulgariser, marteler sa politique en matière de sécurité lors d’une réunion publique de deux heures. Face à lui, un parterre de près de 200 personnes.
Preuve que le sujet anime une partie des habitants de la commune où la campagne des municipales 2026 semble avoir bel et bien commencé. Et pas de doute : la thématique en sera l’un des sujets phares avec des partisans d’une droite extrême très actifs sur les réseaux sociaux.
« Serrer la vis », « redresser les jeunes », « leur apprendre à dire le respect quand certains ne connaissent même pas le mot merci », répression ferme des délits… L’élu a égrainé ses actions : passeport citoyen dans les écoles, couvre-feu pour les moins de 13 ans, parc de caméras de vidéosurveillance « étoffé tous les ans », recrutement de 5 policiers municipaux de plus, extension du réseau de 37 haut-parleurs dissuasifs avec 13 supplémentaires… « Ici, la philosophie n’a pas bougé depuis 1995 : c’est tolérance zéro », assure Louis Nègre, entouré des chefs des polices municipale et nationale.
« Le problème, c’est l’individualisme »
« Je suis arrivé il y a quelques mois et je suis frappé par le nombre considérable d’incivilités », lance un néo-cagnois dans l’assistance, énumérant « des chiens sans laisse agressant des enfants », « des ados remontant le toboggan du parc des Canebiers », « des vélos et trottinettes circulant trop vite au bord de mer ». « Vous ne nous voyez peut-être pas toujours mais nous faisons le maximum », argue Philippe Defachelle, à la tête de la police municipale. « Bande de jeunes chahutant la nuit sur le trottoir » ou « squattant le parc de la rue Bonaparte », conflit de voisinage, déjections canines… Les plaintes, diverses, ont fusé. « Les écueils de la vie en ville. Si on ne les veut pas, il faut aller vivre dans l’arrière-pays », glisse à l’issue de la réunion Michel, Cagnois depuis 20 ans. Tandis qu’une habitante, victime d’un récent cambriolage, dénonce l’impunité de la justice envers les mineurs. Spectatrice en fond de salle, une autre analyse: « Le problème, c’est l’individualisme galopant ici ou ailleurs. Les gens critiquent, mais ce sont les premiers à jeter leur mégot par terre ».