Dans la salve de droits de douane décrétés par Donald Trump, mercredi soir, contre la terre entière, certains produits bénéficient d’une exemption. Comme l’expliquait Libération ce jeudi, il s’agit du cuivre, des produits pharmaceutiques, des semi-conducteurs (des composants clés pour toute l’industrie de haute technologie), du bois de charpente, ainsi que des lingots ou encore des «minerais qui ne sont pas disponibles aux Etats-Unis». Mais cet état de fait est-il amené à durer ? Si l’on en croit Emmanuel Macron, non.

Depuis l’Elysée, ce jeudi, alors qu’il réunissait les représentants des grandes filières exportatrices et du patronat, le président français a affirmé au détour d’une phrase que les secteurs de la «pharmacie, bois [de charpente] et semi-conducteurs» seront aussi bientôt concernés par le courroux de Donald Trump. «Des annonces vont suivre», a déclaré Emmanuel Macron, ajoutant que ces droits de douane seront «vraisemblablement au moins à 25 %».

Sollicités par Libération suite à ces déclarations, l’Elysée et Bercy sont plus prudents que le Président sur les contours de ces nouvelles sanctions, pas encore officialisées. Mais l’agence Bloomberg va dans le même sens que lui et affirme que ces produits seront bientôt aussi taxés à des taux prochainement déterminés par Donald Trump.

Mercredi soir, le président américain a annoncé des droits de douane pour l’ensemble des pays du monde avec un minimum de 10 % pour chaque Etat. Donald Trump a aussi annoncé des tarifs spéciaux pour 57 pays et régions du monde, notamment la Chine et l’Union européenne. Pékin fera ainsi face à des tarifs de 34 %, alors que l’UE écope de 20 %. Le Japon sera imposé à 24 %, l’Inde à 26 %. Selon la Maison blanche, ces droits de douane entreront en vigueur les 5 et 9 avril.