REPORTAGE – Depuis que le président américain a déclaré qu’il voulait «reprendre» le canal, les Panaméens s’interrogent sur les véritables intentions américaines et rétorquent à Washington que les traités garantissent leur souveraineté.
Située sur une épingle à cheveux de l’Avenida n° 2 Norte, la « Casa Usa », résidence de l’ambassadeur des États-Unis au Panamá, appartient à la légende. Cette villa perchée sur les hauteurs de La Cresta, en surplomb du centre de Panamá City, a été le siège de bien des intrigues. Des coups d’État y ont été fomentés, des dictateurs adoubés ou disgraciés, et de futurs présidents de la République favorisés au détriment d’autres candidats. Bien qu’ils aient officiellement baissé pavillon et renoncé à toute souveraineté sur le territoire panaméen depuis vingt-cinq ans, les Gringos, comme on appelle ici les Américains, donnent souvent l’impression de ne jamais être partis.
Jeudi 8 mai, pour sa première apparition face aux médias locaux conviés à la résidence, Kevin Marino Cabrera, le nouvel émissaire de Washington, a tout fait pour dissiper les craintes des Panaméens face à une reprise en main du pays par les États-Unis. Cheveux gominés et partagés par une raie bien nette, dans un espagnol…
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