Les faits ont été découverts vers 5 h 15, samedi, et les caméras de surveillance du Mémorial et de deux des synagogues visées ont filmé, pour les unes, un homme vêtu de noir et, pour l’autre, deux hommes, l’un aspergeant de peinture verte et l’autre le filmant. L’enquête est conduite par la Sûreté territoriale pour « dégradations commises en raison de la religion ». Le lieu des interpellations n’a pas été précisé mais, selon une source proche du dossier, les trois ressortissants étrangers étaient en train de quitter le pays au moment de leur arrestation.
En mai 2024, l’affaire des « mains rouges »
Aucun message ni revendication n’a été découvert sur les différents lieux pris pour cible, ce qui rappelle les « mains rouges » taguées sur le mur des Justes, au Mémorial de la Shoah, en mai 2024. Dans cette affaire, trois Bulgares, soupçonnés de les avoir peintes, avaient été mis en examen et placés en détention provisoire, en fin d’année dernière. Ces tags de « mains rouges », symbole pouvant être lié au lynchage de soldats israéliens à Ramallah, en 2000, ont été analysés par les services de sécurité comme une opération d’ingérence de la part de russophones.
Les jets de peinture verte ont été immédiatement condamnés par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et l’ensemble du spectre politique, et provoqué la colère d’Israël.