L’organisateur de la Grande Parade pour l’Océan, qui aura lieu le 8 juin, reproche à l’ONG de défense de l’environnement sa dernière opération coup de poing dans le golfe du Lion.

La branche française de l’ONG Greenpeace multiplie les coups d’éclat à la veille de la Conférence des Nations unies sur l’océan à Nice, afin de mettre la pression sur le gouvernement français, s’agissant notamment de sa position sur l’interdiction du chalutage de fond dans les aires marines protégées. Le 21 mai dernier, l’ONG de défense de l’environnement avait largué une quinzaine de blocs de rochers calcaires dans les fonds du parc marin du golfe du Lion, afin d’y « empêcher le chalutage de fond ».

L’action a depuis donné lieu à l’ouverture d’une enquête par le parquet de Perpignan, pour « immersion en mer de déchets ou autres matières » depuis un navire, en l’espèce l’Arctic Sunrise, qui sera également privé de Grande Parade pour l’Océan. Ainsi en a décidé l’organisateur de cette parade nautique prévue le 8 juin dans la baie des Anges, à la veille de l’ouverture de la Conférence des Nations unies sur l’océan, a déploré Greenpeace dans un communiqué. Cette décision de l’organisateur a été confirmée à Mer et Marine par la préfecture maritime de la Méditerranée.

Dans le courrier détaillant les motifs de cette décision, dont Mer et Marine a eu connaissance, l’organisateur fait explicitement référence à l’action du 21 mai et dit ne pouvoir « prendre le moindre risque en accueillant un équipage dont [il] ne connaît absolument rien des intentions, ni même s’il est pacifique ou contestataire ». Parlant d’« aberration » et de « grave erreur », Greenpeace a pris acte de cette décision, et considère qu’en l’absence d’information officielle, « l’escale au port de Nice de l’Arctic Sunrise prévue les 4 et 5 juin est maintenue ».

Les eaux de la baie des Anges seront quoi qu’il en soit sous haute sécurité, et la navigation sera soumises à des règlementations spécifiques, à partir du 3 juin et jusqu’à la clôture de la Conférence des Nations unies sur l’océan le 13 au soir. L’arrêté de la préfecture maritime de la Méditerranée règlementant « la navigation, le mouillage, la baignade et la plongée sous-marine au droit du littoral des communes de Cagnes-sur-Mer, Saint-Laurent-du-Var, Nice, Villefranche-sur-Mer et Saint-Jean-Cap-Ferrat » est accessible en ligne.

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