Romain Cardis dispute actuellement sa cinquième saison au sein de la formation St-Michel-Preference Home-Auber 93. Le coureur de 32 ans est devenu, au fil des années, le capitaine de route naturel de la Conti francilienne et prend de plus en plus de plaisir à transmettre son expérience aux jeunes de l’équipe, bien qu’il ressente toujours le besoin de pouvoir jouer sa carte personnelle de temps à autre, histoire de conserver une motivation intacte. DirectVelo a profité de sa présence sur les Boucles de la Mayenne (2.Pro) pour faire le point avec l’ancien lauréat du Tour du Loir-et-Cher, d’une étape du Tour de Wallonie ou encore de Paris-Troyes.

DirectVelo : Où en es-tu en cette fin de printemps ?
Romain Cardis : La forme est ascendante. J’ai coupé après le Région Pays de la Loire Tour puis j’ai repris sur les courses d’un jour bretonnes (il en a disputé trois sur les quatre au programme, NDLR) puis à Dunkerque. J’étais un peu court au début mais ça commençait à aller un peu mieux à Dunkerque (10e le dernier jour, NDLR). Ici en Mayenne, il n’a pas été facile d’aller chercher des résultats. Le niveau est élevé. C’est une année importante pour les montées/descentes, le niveau est encore plus dense que les autres années. Pour une équipe Continentale, il est encore plus dur d’exister mais on fait avec nos moyens en essayant d’aller chercher le maximum tous les jours malgré tout.

« J’ESSAIE DE GUIDER LES JEUNES »

C’est déjà ta cinquième saison dans l’équipe !
Je me sens bien, il y a un bel esprit de famille ici. On est soudés, on bosse bien tous ensemble. Lorsque j’étais arrivé dans l’équipe, c’était dans l’optique de rebondir pour essayer de retrouver une ProTeam ou une WorldTeam à terme (il avait, pour rappel, évolué durant cinq saisons chez TotalEnergies auparavant, NDLR). Finalement, ça ne s’est pas fait. Maintenant, je suis devenu le capitaine de route de l’équipe, j’essaie de guider les jeunes et je peux jouer ma carte de temps en temps pour garder un peu de plaisir et de motivation. Mais le plaisir, je l’ai aussi en bossant pour les jeunes et en les voyant briller.

C’est donc un rôle qui te tient à cœur ?
Tous les ans, des jeunes arrivent dans l’équipe, des gars qui n’ont pas forcément confiance en eux alors j’essaie de les guider au maximum, de leur transmettre mon savoir sur la façon de courir ou de gérer ses efforts, de se placer quand il le faut. Mais après, c’est surtout la jambe qui parle.

« J’AI BESOIN DE JOUER LA VICTOIRE »

Le groupe arrive à se défendre avec régulièrement des places d’honneur…
Il n’y a pas de recette miracle mais tous les ans, cinq-six coureurs au moins restent dans l’équipe et on essaie de transmettre l’esprit collectif et convivial de l’équipe, que ce soit entre coureurs ou avec le staff. Quand ça va bien dans la tête, ça va toujours mieux sur le vélo également et c’est encore le cas cette année grâce à un coureur comme Nicolas Breuillard, notamment.

De ton côté, tu as décroché deux Top 10 depuis le début de saison…
Oui, ça concrétise aussi le travail qui est fait tout au long de l’année à l’entraînement, j’ai besoin de jouer la victoire par-ci par-là mais quand ce sont les copains qui jouent la gagne, ça me fait plaisir aussi.