Il est l’un des plus gros rassemblements d’art contemporain à Marseille. Art-o-rama vient clore la saison à La Friche la Belle-de-Mai (3e), chaque année, depuis 2007. Pour sa 19e édition, une soixantaine de galeries, représentant une quinzaine de pays, présenteront le travail de leurs artistes, accessible au grand public, en plus d’une programmation culturelle. Toutes les formes d’art sont mises à l’honneur, avec une majorité de peintures et de sculptures au sein du parcours qui se découpera en différentes sections. Parmi elles, la section « Galeries » comportera 70 % de galeries étrangères et 30 % de françaises. Dont trois marseillaises (Double V, Spaggia Libera et Sissi Club) tandis que la section « Design » mettra en valeur un contenu 100 % marseillais.

Parmi les galeries internationales présentes, on peut citer Good Weather (Chicago), Vacancy (Shangai), Bombon projects (Barcelone), Sophie Tappeiner (Vienne) ou encore Neven (Londres) et Dittrich & Schlechtriem (Berlin). Aussi, la sélection des Prix Région Sud permettra de dédier un espace aux jeunes artistes. L’idée est de « permettre aux jeunes de commencer à se faire des contacts et à développer un réseau », confie Jérôme Pantalacci, directeur d’Art-o-rama. « Nous avons aussi la volonté d’axer la foire sur l’aspect commercial et de démocratiser l’accès aux œuvres d’art », poursuit-il.

L’édition 2025, en ce qu’elle a de nouveau, vise à « recentrer les différentes sections à La Cartonnerie », ajoute Jérôme Pantalacci. Mais c’est plutôt par le renouvellement des exposants et des expositions que le salon entend évoluer d’une année sur l’autre. Le chiffre de sa fréquentation avait atteint les quelque cinq mille visiteurs sur trois jours en 2024.

« Trouver l’équilibre entre la scène locale et internationale »

Depuis la première édition, « l’art contemporain commence à être bien représenté à Marseille », se réjouit le directeur du salon. Il note un « avant et un après » Capitale européenne de la culture en 2013. « Art-o-rama a contribué à la visibilité de la création marseillaise et nationale en matière d’art contemporain », affirme-t-il.

Cette année, un hommage sera rendu au galeriste Roger Pailhas, commémorant les 20 ans de sa disparition. Pionnier dans sa démarche, il a créé chez lui, en 1996, une foire d’art contemporain atypique dans sa propre galerie à Marseille, Art Dealers. L’occasion pour Art-o-rama de lui dédier un stand éponyme, composé de huit galeries avec huit œuvres, sur le modèle qu’il avait alors initié dans sa galerie du Vieux-Port.

Perpétuant ainsi la démarche de Roger Pailhas, l’objectif espéré par Jérôme Pantalacci est de « trouver l’équilibre entre la scène locale et internationale pour promouvoir les artistes de la région en gardant une ouverture sur l’extérieur ».

Du 29 au 31 août 2025 à La Friche la Belle-de-Mai (3e). art-o-rama.fr