© Fabrice Roure - Questionné sur ses intentions lors des municipales 2026, Gaël Perdriau annonce que "ce n'est pas l'heure de la campagne".

© Fabrice Roure – Questionné sur ses intentions lors des municipales 2026, Gaël Perdriau annonce que « ce n’est pas l’heure de la campagne ».

Accusée par un collectif d’avoir versé 270 000 euros par erreur entre 2018 et 2024 à des écoles privées qui auraient « par inadvertance » déclaré un surplus d’élèves scolarisés, selon Dominique Manin, adjointe au maire de Saint-Étienne en charge de l’éducation et de la jeunesse, la municipalité indique qu’après enquête, il est impossible de remonter sur plusieurs années pour vérifier ces données.

En revanche, la Ville s’est engagée à reverser pour cette année, après vérification, la somme de 34 000 euros prévue initialement pour des établissements privés, aux écoles publiques de la Ville. 

« Nous avons mené l’enquête et sollicité à la fois le directeur de l’inspection d’académie et la direction diocésaine. Cette dernière a été alertée et une erreur humaine involontaire a été faite sur une classe passerelle de petite maternelle. Notre participation n’ayant pas été versée, nous avons choisi de la reverser aux écoles publiques », expliquait Dominique Manin.

Deux plaintes déposées par la Ville de Saint-Étienne pour recel et divulgation d’informations confidentielles

Le maire Gaël Perdriau charge l’opposition qui se satisfait qu’un « lanceur d’alerte », selon les propos d’Isabelle Dumestre et Julie Tokhi, ait mis le doigt sur des malversations. « La suspicion de 270 000 euros qui auraient été détournés par les écoles privées avec la complicité de la mairie entre 2018 et 2024 est erronée […] », explique le maire.

Il défend : « Un lanceur d’alerte aurait dû directement informer sa hiérarchie. Pourquoi une personne aurait attendu six ou sept ans pour transmettre l’info à un syndicat d’enseignants et à la presse ? Il n’y a qu’une personne à l’inspection d’académie qui peut disposer de ces chiffres et qui a pu les conserver d’année en année : c’est le chef de la division élève. Je vous invite à regarder qui occupait ce poste jusqu’en 2022 et vous aurez la réponse à plusieurs questions, d’abord sur qui a collecté ces informations et ne les a pas transmises à sa hiérarchie pour en faire un sujet politique, et vous verrez également que certains candidats aux élections municipales sont prêts à tout, y compris à transgresser la loi pour atteindre leur objectif ».

Vérification faite, Gaël Perdriau mettrait en cause Cécile Juanico, épouse de Régis Juanico, tête de liste du Parti socialiste aux élections municipales de 2026 à Saint-Étienne. Ni l’Académie, ni Régis Juanico n’ont pour le moment répondu à nos sollicitations. 

Le maire affirme avoir déposé deux plaintes à ce sujet : une contre x pour diffusion d’informations confidentielles et la seconde, contre x également, pour recel de ces informations. Car pour Gaël Perdriau, à dix mois des élections municipales, il s’agit d’une « manœuvre politique » qui sortirait « à point nommé pour [me] déstabiliser ». 

Ce n’est « pas encore l’heure de la campagne » pour Gaël Perdriau

S’il affirme qu’il n’est pour lui « pas encore l’heure de la campagne », le maire est pris dans le courant des municipales et réagit par ailleurs à l’union de la droite et du centre stéphanois déclarant :

« Le seul point commun des personnes qui constituent cette coalition contre-nature est leur volonté d’éliminer Perdriau. Mais éliminer un homme à tout prix, ça ne fait pas un programme politique. C’est un château de cartes qui va s’écrouler. Être sept ne leur suffira pas pour avoir ma peau ».