Starligue. Cesson-Rennes – Chartres, ce mercredi (20 h 30)1 Clap de fin
Romain Briffe : « C’est dur de réaliser que c’est vraiment la fin. On est tellement la tête dans le guidon depuis des mois, dans notre mission maintien. L’histoire n’est toujours pas réglée… Dans l’idéal, on aurait bien aimé être maintenu avant ce dernier soir à la maison. Là, rien n’est fait, même si c’est plutôt favorable, a priori. Je n’anticipe pas, je ne veux pas être dans le festif, je reste focalisé sur le sportif. J’aimerais qu’on batte Chartres et que ce soit plié. On ne pense pas à nous, mais à tout le groupe. »
Romaric Guillo : « On est focus sur le maintien, donc c’est dur de se dire qu’on vient à l’entraînement pour profiter des derniers instants. On n’est pas en dilettante, on bosse jusqu’au bout. Mais on ne pensait à ça en début de saison… Je rejoins Romain sur le besoin de victoire ce soir, parce que si on doit aller gagner à Istres, ce sera bien hard-core comme fin de carrière… »
2 Carrières faites d’un aller/retour
R. B. : « J’ai bien profité d’être joueur pro. J’ai fait ce que j’avais envie de faire : je suis resté à Cesson parce que je m’y sentais bien. J’ai eu envie de partir, je l’ai fait (à Chambéry, 2016-2020, une Coupe de France remportée en 2019). Revenir a aussi été positif. J’ai pu décider quand arrêter, je suis content que ce soit maintenant. Je suis content d’avoir fait le tour de ce que j’avais à faire dans le hand. Je pars avec plaisir en retraite. »
R. G. : « La chance que j’ai eue, c’est celle de choisir. J’ai toujours eu la chance d’avoir des clubs qui me voulaient. Avoir cette chance-là, de rester, de partir, ça enlève des regrets (quart de finaliste de Ligue des champions avec Nantes en 2019, champion de Pologne 2020 avec Kielce). On a su, tous les deux, maintenir nos corps et notre mental à haut niveau durant plus de 15 ans de carrière. »
3 Avenir
R. G. : « Je pars m’installer près de Lorient, et, d’ailleurs, on est presque voisin avec Romain. Je bascule dans le monde agro-alimentaire, autour d’un gros projet. Je sors complètement du milieu du sport. J’en ai fait le tour, et puis pour faire quoi ? Je n’ai pas envie d’être entraîneur… Je voulais sortir d’un pan de ma vie pour évoluer. J’avais vraiment envie de scinder tout ça. Ce n’est pas qu’une décision personnelle, elle est familiale. La base, c’est la famille ! Après, si les enfants veulent faire du hand, ils en feront. »
R. B : « On a aussi acheté une maison et je fais un peu chef de chantier depuis décembre dernier (rires). Beaucoup de choses se sont télescopées : maison, travaux, retraite, deuxième enfant il y a deux semaines… J’ai eu mon diplôme de kiné il y a 15 ans. Il y aura donc un temps de reformation pour me remettre dans le bain, par des stages auprès d’amis. Après, on verra comment j’exercerai, mais il y a plein de possibilités, en centres de rééducation, ou via un cabinet de ville. On a bien anticipé tout ça tous les deux. »