Par

Thomas Bernard

Publié le

9 avr. 2025 à 18h59

Le long du quai de la Fosse, les promeneurs sont de sortie pour profiter du soleil printanier. Aux alentours de 14 h, quelques-uns s’arrêtent devant le menu de l’établissement qui a remplacé le latino-américain Loco-Loca, croisant par la même occasion les Nantais sortant de la nouvelle adresse.

En face de la place Gloriette Petite-Hollande, le Bouillon Gloriette a pris ses quartiers. Ouvert depuis le mardi 8 avril, le commerce a commencé à accueillir ses premiers clients.

Un bouillon dans un quartier populaire

La nouvelle adresse nantaise est la dernière venue du groupe Kolibri, groupe de restauration (dont Loco-Loca) et d’hôtellerie. Propriétaire du site nantais, le groupe morbihannais a décidé de transformer le Loco-Loca pour s’adapter au quartier en surfant sur le renouveau du bouillon.

« Nous avons la chance d’avoir un restaurant d’une grande capacité placé dans un quartier populaire. Le produit qui correspond le mieux à cet emplacement c’est sans doute celui d’un bouillon. De plus, il n’y a pas encore cette offre à Nantes », décrit Bertrand Hesnard, président du groupe Kolibri.

À Nantes, 13 personnes travaillent au bouillon. Le restaurant dispose de 120 couverts à l’intérieur et de 40 à 60 couverts en terrasse.

Vidéos : en ce moment sur ActuDes prix attractifs

Nés à Paris à la fin du XIXe siècle, les bouillons proposent des classiques de la cuisine française à des prix abordables. L’argument financier est l’une des raisons expliquant le regain de popularité des bouillons en France.

« On a subi toutes les crises avec le Covid, la crise ukrainienne avec l’inflation. Les gens ont fait un arbitrage dans leur budget. La restauration et les loisirs en général pâtissent immédiatement de ces arbitrages », décrypte Bertrand Hesnard.

Au Bouillon Gloriette, il est possible de déguster un repas en déboursant moins de 20 euros. Des plats sont proposés à partir de 8,50 euros et pour les entrées, on trouve par exemple, les carottes râpées, accompagnées d’une vinaigrette, au prix de 1,20 euro.

« Avec ces prix-là, on va concurrencer la restauration rapide américaine alors que nous proposons une nourriture française, assis confortablement dans un restaurant », ajoute Bertrand Hesnard.

Ce mercredi midi, les Nantais étaient nombreux à venir déjeuner. Les premiers clients sont séduits par le prix et le concept qui « manquait à Nantes ».

« On touche tout type de clientèle. Depuis l’ouverture, on constate une espèce de melting-pot social et générationnel. L’enjeu prix est essentiel », indique le chef d’entreprise.

Un « retour à l’authenticité »

Autre raison de ce retour en force des bouillons, la simplicité des plats. Œufs mayonnaise, saucisse bretonne avec son jus de muscadet, andouillette, tartares, mousse au chocolat ou encore poireaux vinaigrette sont les stars de la carte.

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Le sentiment « d’être comme à la maison » contribue à l’engouement autour de ce restaurant traditionnel. « Il y a un retour à l’authenticité. Les gens aiment la simplicité. On est sur de la ‘gastronomie’ française avec des bons produits réalisés de manière simple », analyse Bertrand Hesnard.

L’idée de bien manger pour pas cher, en somme.

Informations pratiques :
Bouillon Gloriette, 11 Quai de la Fosse, Nantes.
Horaires d’ouverture :
12 h-14 h / 19 h-21 h 30 du mardi au jeudi, 12 h-14 h / 19 h-22 h 30 vendredi et samedi.
Réservations : 09 77 39 98 79

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