Le secrétaire général de l’OCDE s’est dit «confiant» mercredi sur le fait que les États-Unis maintiendront leur délégation et leurs financements à l’institution parisienne, au moment où Washington réévalue l’ensemble de ses engagements au sein des organisations internationales. «Nous sommes très confiants sur la base de nos interactions avec l’administration américaine jusqu’à présent», a répondu Mathias Cormann, interrogé au cours d’une conférence de presse sur un potentiel retrait des États-Unis de l’Organisation de coopération et de développement économiques qui rassemble 38 pays développés et distille des conseils en matière de politiques publiques.
Début février, les États-Unis ont annoncé leur intention de passer en revue l’ensemble de leurs partenariats internationaux, et décider potentiellement après 180 jours d’examen d’imposer des réformes à ces organisations ou de s’en retirer unilatéralement. «Chaque gouvernement démocratiquement élu, dans n’importe quel pays membre, a le droit d’évaluer ses priorités en termes d’engagement avec certaines organisations internationales et nous sommes bien sûr très conscients de cet examen», a indiqué Mathias Cormann mercredi, alors que l’institution a terminé deux jours d’une réunion ministérielle. Selon lui, «il y a de grands domaines de coopération» entre les États-Unis et l’OCDE.
Toutefois, a-t-il poursuivi, «si un membre a ses opinions sur la manière d’améliorer le travail de l’OCDE, ce n’est pas à lui seul de s’engager bilatéralement avec l’OCDE, c’est à tous les membres de le faire». «Et bien sûr, cela impliquerait une conversation dans laquelle les 38 membres de l’OCDE et de l’Union européenne auraient l’occasion d’exprimer leurs points de vue», a-t-il également indiqué.