« J’ai dit que je serai là en 2026. » À moins de 300 jours des élections municipales, Charles Compagnon confirme son intention de se présenter, à nouveau, face à la maire socialiste de Rennes, Nathalie Appéré aux prochaines municipales.
Invité de la Rennes politique, le leader du groupe droito-centriste d’opposition Agir pour Rennes, revient sur le lancement de Vivre Rennes, une plateforme créée en partenariat avec l’autre groupe d’opposition, emmenée par l’ex marcheuse, Carole Gandon et soutenue par diverses organisations politiques… Mais pas par LR, dont le candidat, Thomas Rousseau, s’est d’ores et déjà déclaré sous l’étiquette l’Espoir rennais…
Objectif de Vivre Rennes ? Mobiliser les habitants désireux d’une alternance en 2026. “Le temps est venu d‘ interpeller les gens qui sont résignés. Les gens qui n’y croient plus. Les gens qui pensent que, ça fait 50 ans qu’une même famille gouverne la ville et que cela va encore durer 50 ans, explique Charles Compagnon. On a voulu interpeller les Rennais en leur disant qu’il n’y a pas de résignation. Si vous n’êtes pas contents, si vous voulez autre chose, une autre voie est possible.”
Au micro, Charles Compagnon esquisse l’offre politique sur laquelle est susceptible de déboucher Vivre Rennes. « Notre ville doit redevenir optimiste et ambitieuse », martèle-t-il. Et changer de logiciel, en adoptant “un autre état d’esprit” qui lui serait offert par “une respiration démocratique” l’année prochaine.
Accusé de dérive droitière par la majorité de gauche plurielle, l’élu sortant, encarté à Horizons, le parti de l’ex premier ministre Édouard Philippe, se revendique au contraire d’un centre élargi “de la sociale démocratie, chère à Jean-Yves Le Drian à la démocratie chrétienne”, incarnée par Pierre Méhaignerie. Un positionnement qui le conduit à relativiser l’absence de Thomas Rousseau de Vivre Rennes… dont la ligne LR est éloignée de celle-ci.
Marqué par la fusillade du 17 avril à Villejean où il s’est trouvé par hasard en première ligne, Charles Compagnon tire aussi les enseignements politiques de cet épisode, au-delà de l’armement de la police municipale et du déploiement de nouvelles caméras de vidéosurveillance, deux sujets sur lesquels se focalisent les débats. Faut-il changer de politique pénale ? Comment prendre en compte les causes sociales, terreau du narcotrafic ? Quand la gauche l’accuse de « caricaturer la réalité » pour servir ses desseins politiques, Charles Compagnon la renvoie dans les cordes. « Toutes les semaines, je rencontre des mamans, des acteurs associatifs, des enfants, y compris parfois des enfants qui sont dans le narcotrafic. Moi, je suis sur le terrain, au plus près de la réalité ».