Alexis Robert a fini par effacer sa déception. Battu le samedi, il parvient à s’imposer le dimanche sur la seconde épreuve du Tour de Loire-Atlantique. Le coureur de la formation Team Bricquebec Cotentin vient signer ainsi sa quatrième victoire de la saison (voir sa fiche DV). Le début de l’épreuve avait parfaitement commencé pour la formation normande avec un groupe de vingt coureurs qui s’est rapidement extrait du peloton, dont trois représentants de Bricquebec à l’avant. « On avait trois cartes à l’avant avec notamment James (Hartley) donc on n’avait pas à rouler derrière. Cholet a pris ses responsabilités avec deux ou trois autres formations ». La situation est restée figée jusqu’à une lourde chute à l’avant-dernier tour, forçant la neutralisation de la course pendant 40 minutes. « On a été arrêtés longtemps, c’était compliqué à gérer. Mais une fois relancés, les gars ont vraiment contrôlé pour que ça arrive au sprint pour moi ». Et dans le final, tout a été millimétré. « James m’a déposé aux 250 m et après j’avais juste à finir le travail ».

« J’AVAIS ENVIE DE MONTRER QUE J’ÉTAIS LE PLUS RAPIDE »

La victoire est d’autant plus belle que le coureur restait sur une deuxième place frustrante la veille sur le premier épisode du Tour de Loire-Atlantique. « Sur le circuit final, on avait deux gars à l’avant, mais ce n’était pas les plus rapides. Je suis ressorti avec Josh (Whitehead) et James (Hartley) pour faire la jonction. On a roulé à trois pendant plus de 30 bornes, mais j’ai payé les efforts dans le sprint. Je me fais battre par Anatole Leboucher (voir le classement). Ça a un peu piqué mon égo et le dimanche j’avais vraiment envie de montrer que j’étais bien le plus rapide du week-end ». Un sursaut d’autant plus important qu’il avait connu un Essor Breton difficile dû à des problèmes d’allergies. « Je pense que c’est dû au pollen. J’ai des week-ends où je ne suis pas du tout gêné. Et il y a des semaines où même dès l’entraînement j’ai le nez pris, j’ai les jambes qui gonflent ».

« CETTE ANNÉE, JE VISE UN PEU PLUS HAUT »

Au-delà du résultat, le coureur insiste sur la dynamique collective qui anime le Team Bricquebec Cotentin. « Il y a une bonne entente au sein du collectif, chacun peut se mettre à la disposition de l’autre ». Cette confiance mutuelle se traduit aussi en résultats dont il ne cache pas sa satisfaction. « Pour moi, ça récompense surtout le travail que j’ai fait tout l’hiver. Et aussi, mine de rien, l’entraînement, parce que c’est beaucoup de sacrifices. L’équipe me fait confiance à 100 %, que ce soit les coureurs ou mes directeurs sportifs, ils sont vraiment à fond derrière moi, et ça m’aide beaucoup. Je les remercie ». Le Breton estime pouvoir faire encore mieux. « L’an dernier, j’ai gagné cinq fois, dont trois en Elite Nationale. Cette année, je vise un peu plus haut. Si je peux gagner sept ou huit courses, je ne vais pas me priver ». 

La suite de son programme est déjà bien tracée : Championnat de Normandie, Tour d’Eure-et-Loir, puis les Championnats de France. « Pour le France, je pense que Toby (Chatonnet) aura sa carte. De mon côté, je pense que ça sera peut-être un peu dur, après si je suis dans un grand jour pourquoi pas mais sinon je serai là pour aider l’équipe ».