Le premier est éternel et vivra vendredi une 13e demi-finale à Roland-Garros. Le second semble éternellement condamné à des contre-performances en Grand Chelem. En quatre manches ce mercredi soir, lors de l’ultime night session de l’édition 2025, Novak Djokovic, 38 ans, renvoie Alexander Zverev, de dix ans son cadet, à ses études malgré la perte du premier set (4-6, 6-3, 6-2, 6-4). La victoire de l’expérience pour un monstre sacré du circuit, en quête d’un 25e titre en Grand Chelem.
Y arrivera-t-il à Roland-Garros ? La mission semble impossible avec un nouveau défi nommé Jannik Sinner, numéro un mondial intouchable jusqu’ici. Mais le Serbe ne s’empêche pas de rêver et il vient encore de montrer sa capacité à élever le niveau de jeu. L’Allemand avait pourtant mieux démarré, frappant lourdement la balle en fond de court, trimbalant son adversaire de droite à gauche. Le bon choix tactique. Mais son unique. Voilà le fond du problème.
La science du « Djoker »
Car l’ancien numéro un mondial a commencé à varier, s’adapter, raccourcir l’échange. Des slices, des amortis… De quoi rendre fou Zverev, qui n’aura jamais su trouver une solution. Les points ont défilé en faveur du « Djoker » comme s’il avait encore 25 ans. Un tiers de fautes directes en plus pour le cadet des deux joueurs du soir. C’était trop face à la science tactique du triple vainqueur de Roland-Garros (2016, 2021, 2023). Surtout quand le mental lâche.
Il y aura bien eu ce mini-retour de Zverev dans la quatrième manche, lorsqu’il s’est offert une balle de débreak pour revenir à 3-3. Mais il était l’heure du plus beau point de la quinzaine, remporté par le Serbe, évidemment. Sur sa cinquième balle de match, voilà Novak Djokovic encore en demi-finale de Grand Chelem, la 13e ici donc et la 51e au total. C’est à la fois complètement fou et complètement familier.
Pour Zverev, c’est une énième déception lors d’un grand rendez-vous. Il n’avait plus été éliminé à Paris avant les demi-finales depuis l’édition 2020. On pourrait donc même parler d’un retour en arrière.