« Notre message restera clair. Il s’agit de la dissuasion et de la paix par la force, mais pas de la dépendance. Il ne peut s’agir et ne s’agira pas de dépendre de l’Amérique dans un monde où les menaces sont nombreuses », a déclaré, ce jeudi, le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, avant le début d’une réunion des ministres de la Défense de l’Alliance.
Et pour y parvenir, a-t-il martelé, il n’y qu’une seule voie, une hausse significative des dépenses militaires au sein de l’Alliance, conformément aux exigences du président américain Donald Trump.
5 % du produit intérieur brut (PIB) à la défense
« La raison pour laquelle je suis ici est de m’assurer que tous les pays de l’Otan comprennent que (…) chaque pays doit contribuer à hauteur de 5 % », a expliqué l’ancien journaliste de Fox News.
Le locataire de la Maison Blanche s’attend à ce que les Alliés européens, et le Canada, s’engagent à consacrer au moins 5 % de leur produit intérieur brut (PIB) à la défense, a rappelé Washington cette semaine.
Inquiet d’un éventuel désengagement américain de leur continent, et face à la menace russe, les Européens se disent prêts à augmenter leurs dépenses militaires. Mais tous n’affichent pas la même volonté.
« La géographie joue un rôle », a rappelé cette semaine un diplomate à l’Otan, évoquant la situation des pays du sud de l’Europe, comme l’Espagne, moins sensibles à la menace russe et déjà en retard par rapport à un précédent objectif.
En 2014, les pays de l’Otan avaient décidé de porter à 2 % de leur PIB leurs dépenses militaires d’ici 2024. Mais plusieurs pays, dont l’Espagne et l’Italie, n’y sont pas parvenus. Ils se sont toutefois engagés à atteindre les 2 % cette année.