Un simple geste d’agacement au volant a failli coûter la vie à un automobiliste de 60 ans, samedi 1er juin à Nantes.

Une altercation routière qui vire à la tentative d’homicide

Le drame s’est déroulé en plein centre-ville de Nantes. Un conducteur, manifestement excédé après s’être vu couper la route, a klaxonné un autre véhicule. Le geste a suffi pour déclencher une escalade de violence. Selon les premiers éléments de l’enquête, le conducteur visé — un ressortissant tunisien âgé de 28 ans — est sorti de son véhicule, armé d’un pistolet de calibre 7,65 mm.

Il aurait tiré sur les pneus de la voiture du sexagénaire, avant de s’en prendre directement à ce dernier, qu’il a blessé à la hanche. Une tentative de prise de photo par la victime aurait mis le feu aux poudres, l’agresseur brisant alors le pare-brise avec la crosse de son arme et tirant sur l’automobiliste.

Un profil inquiétant, déjà connu des services de police

Le suspect n’en est pas à son coup d’essai. Ce Tunisien, en situation irrégulière selon plusieurs sources, traîne derrière lui un lourd passé judiciaire. En 2022, il avait déjà été mis en cause pour avoir poignardé sa compagne. Il est également soupçonné d’une agression à l’arme blanche — au sabre — contre une femme, blessée gravement (80 jours d’ITT). Des faits d’une gravité extrême qui n’ont pourtant pas conduit à une expulsion du territoire national.

Trois jours après les faits, il a été interpellé à Rezé par la BRI (Brigade de recherche et d’intervention). La perquisition de son logement a révélé la présence de plusieurs armes, dont le pistolet utilisé lors de l’agression, ainsi que des armes de poing supplémentaires et une réplique de fusil d’assaut. Le tout dans un appartement sous-loué, potentiellement occupé par d’autres personnes.

Une justice débordée, un système à bout de souffle

L’enquête a été confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée de la police judiciaire de Nantes. Le parquet a ouvert une enquête pour tentative d’homicide volontaire. Mais derrière le traitement judiciaire de cette affaire, c’est un sentiment d’incompréhension et de lassitude qui domine chez les citoyens : comment un individu aussi dangereux peut-il encore circuler librement sur le territoire ? Pourquoi n’est-il pas envoyer de force, immédiatement, dans son pays d’origine ?

Ce nouvel épisode de violence pose de nombreuses questions sur la gestion des multirécidivistes violents, l’inefficacité des procédures d’expulsion, et plus globalement sur l’état d’impuissance de l’État face à une insécurité banalisée.

Dans une ville déjà marquée par une hausse notable des violences, notamment celles liées au trafic de drogue et aux agressions dans l’espace public, cette affaire renforce l’image d’une métropole livrée à une insécurité croissante. Le profil de l’agresseur — étranger, multirécidiviste, armé — symbolise à lui seul l’échec des politiques sécuritaires et migratoires actuelles.

Illustration : DR
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