Habitué à rouler sa bosse aux quatre coins du globe, le volleyeur Nicholas Hoag a été conquis par le Qatar, un pays de deux millions d’habitants du Moyen-Orient où il n’avait pas le sentiment de se sentir comme un étranger, même s’il se trouvait à plus de 10 000km de la maison, à Gatineau.
Sur le circuit professionnel depuis 2013 alors qu’il a fait ses débuts à Tours en France et qu’il évoluait en Turquie depuis quatre ans, le triple olympien de 32 ans a déposé ses valises au Qatar l’automne dernier où il a porté les couleurs du club Al Arabi S.C.
Photo fournie par Alarabi.volleyball
Pas trop dépaysé de se retrouver à l’autre bout du monde? «Je ne me sentais pas trop au Moyen-Orient, a-t-il raconté. On retrouve beaucoup d’étrangers. Sur les deux millions de résidants, il y a seulement 300 000 Qatariens. Pratiquement tout le monde parle l’anglais.»
«Il est très difficile d’obtenir un passeport du Qatar, mais plusieurs Européens au sein de mon club possédaient un permis de résidence, de poursuivre Hoag. Beaucoup de gens rencontrés, notamment dans les hôpitaux, étaient là depuis dix ou douze ans. Les conditions sont vraiment bonnes.»
Photo fournie par Alarabi.volleyball
Hoag a vraiment aimé son expérience. «C’est un pays très propre où il n’y a pas de crime et la température est très belle, a-t-il mentionné. Il faisait 20 degrés et plein soleil chaque jour de l’hiver.»
«Le volleyball n’était pas de haut calibre et le niveau de jeu me manquait, mais je ne regrette pas d’y être allé. À mon âge, c’était plus relaxe et c’était parfait. J’aurais aimé y retourner pour une deuxième saison, mais l’offre salariale n’était plus la même.»
Excellent salaire et zéro impôt
À l’instar des vedettes internationales du soccer qui se tournent vers le Moyen-Orient en fin de carrière, notamment Cristiano Ronaldo qui s’est engagé dans le circuit saoudien en 2023, Hoag a pu lui aussi profiter de conditions salariales fort avantageuses.
On s’entend qu’il ne recevait pas du tout le même traitement que Ronaldo, mais le Gatinois a été traité aux petits oignons. «Nos contrats sont loin de ceux accordés aux joueurs de soccer, mais je gagnais plus de 200 000$US et je ne payais pas d’impôt, a-t-il indiqué. Avec des réserves de gaz naturel vraiment impressionnantes, le Qatar n’a pas besoin de prélever des impôts. Per capita, c’est le pays le plus riche au monde.»
«J’ai été très bien accueilli et on a bien pris soin de moi, d’ajouter l’ancien des Volontaires de Sherbrooke. J’aurais voulu y retourner.»
Nouveau contrat au Koweït
L’expérience au Moyen-Orient se poursuivra la saison prochaine. Hoag a paraphé une entente d’une saison avec un club du Koweït. Sa performance lors du West Asian Cup, seul tournoi international de l’année, a attiré l’attention. Nommé attaquant réceptionneur par excellence du tournoi, il marquait entre 25 et 30 points par match.
«J’ai reçu une offre que je ne pouvais pas refuser même si je vais être encore loin de ma blonde et de ma famille. Il n’y a pas eu de négociations. Dans le coin du 300 000$US, mon salaire va être encore plus important. C’est très intéressant. Il ne me reste que quelques années et je veux en profiter. Je vais recevoir toutes les passes et on va s’attendre que je marque tous les points et c’est bien correct comme ça.»
Hoag anticipe toutefois une différence. «Le Koweït est un pays plus conservateur et plus religieux, a-t-il expliqué. Le calibre de jeu sera inférieur, mais, compte tenu de mon expérience, il sera facile de retrouver le niveau international quand je rejoindrai l’équipe canadienne. Il faut seulement que je reste en forme.»