«La Chine n’a jamais participé à la gestion ou à l’exploitation du canal de Panama et ne s’est jamais ingérée dans les affaires de cette voie d’eau», a indiqué la mission diplomatique chinoise.

L’ambassade de Chine au Panama a appelé mardi 8 avril les États-Unis à cesser leur politique de «chantage» envers le pays d’Amérique centrale et a rejeté dans un communiqué les affirmations du secrétaire américain à la défense Pete Hegseth accusant mardi Pékin de «mettre en péril» le canal interocéanique. «La Chine n’a jamais participé à la gestion ou à l’exploitation du canal de Panama et ne s’est jamais ingérée dans les affaires de cette voie d’eau», a indiqué la mission diplomatique chinoise.

Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a assuré mardi au Panama que le gouvernement de Donald Trump «ne permettra pas» que la Chine «mette en péril» le fonctionnement du canal interocéanique. «Aujourd’hui, le canal de Panama fait face à de nouvelles menaces. Les États-Unis ne permettront pas à la Chine communiste ou à tout autre pays de mettre en péril le fonctionnement ou l’intégrité du canal», a déclaré le chef du Pentagone dans un discours prononcé dans un poste de police situé à l’une des entrées du canal.

«Activités de surveillance» chinoises

Les États-Unis, qui ont creusé le canal et l’ont ouvert en 1914, en ont cédé le contrôle au Panama en 1999. Mais le président Trump a menacé de le reprendre, sans exclure le recours à la force, au motif qu’il serait en sous-main contrôlé par Pékin. «Je veux être très clair. La Chine n’a pas construit ce canal, elle ne l’exploite pas. Et elle ne se servira pas de ce canal comme d’une arme. Ensemble, avec le Panama, nous assurerons sa sécurité», a déclaré Hegseth, qui a rencontré plus tôt dans la journée le président José Raúl Mulino. «Des entreprises chinoises continuent de contrôler des infrastructures essentielles dans la zone du canal», a-t-il ajouté. «Cela donne à la Chine la possibilité d’y mener des activités de surveillance. (…) Cela rend le Panama et les États-Unis moins sûrs.»

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Après le secrétaire d’État Marco Rubio, Pete Hegseth est le deuxième haut responsable américain à se rendre au Panama depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier, et sa promesse de «reprendre» le canal construit par les États-Unis, sans exclure le recours à la force, au motif qu’il serait en sous-main contrôlé par Pékin. Selon le communiqué de l’ambassade de Chine, les États-Unis «ont orchestré une campagne sensationnaliste de ’théorie de la menace chinoise’ pour tenter de saboter la coopération» entre Pékin et le Panama. «La Chine a toujours respecté la souveraineté du Panama sur le canal, qu’elle reconnaît comme une voie de transit internationale neutre et permanente», a-t-il conclu.

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