Alors que les éboueurs font la grève depuis déjà trois mois, 97% d’entre eux ont voté pour son prolongement contre un plan de restructuration.

Les éboueurs de Birmingham ont voté jeudi la poursuite d’une grève qui dure depuis près de trois mois contre un plan de restructuration, affirmant que le mouvement pourrait durer «jusqu’à décembre» s’ils n’obtiennent pas de meilleures conditions. Le mouvement social, d’abord observé par intermittence depuis janvier puis devenu grève totale le 11 mars, a été déclenché par un conflit entre les éboueurs et la municipalité, en proie à des difficultés financières. À l’issue d’un scrutin, «97% des employés ont voté en faveur de la grève», ce qui signifie que le mouvement «pourrait durer jusqu’en décembre», a indiqué le syndicat Unite dans un communiqué.

Selon le syndicat, certains employés risquent de perdre 8000 livres (environ 9500 euros) par an à cause d’un plan de restructuration du service de ramassage des ordures, un chiffre contesté par la ville. La Secrétaire générale du syndicat Sharon Graham a prévenu, citée dans le communiqué, que «la grève continuera aussi longtemps qu’il le faudra». Le vote de la poursuite de la grève intervient après une nouvelle proposition du Conseil municipal, la semaine dernière, jugée insuffisante par le syndicat. Mais selon une porte-parole de la municipalité, cette offre est «juste et raisonnable» et le vote de jeudi n’est pas une réponse à cette dernière proposition.

«Nous avons demandé à Unite de soumettre (cette offre) à ses adhérents et nous attendons leur réponse», a-t-elle précisé dans une déclaration, assurant que la mairie «reste déterminée à résoudre ce différend». Selon la BBC, les habitants de la ville sont contraints de déposer leurs déchets dans des points de collecte mobiles pris d’assaut, alors que des montagnes de poubelles accumulées dans les rues inquiètent pour la santé publique et l’environnement. La situation de cette cité de plus d’un million d’habitants, connue pour son passé industriel et son caractère multiculturel, illustre les pressions budgétaires auxquelles sont soumises les collectivités locales dans le pays. Mi avril, les grévistes avaient déjà voté la poursuite du mouvement, après une proposition de la municipalité jugée «totalement insuffisante».