L’abrogation de la réforme des retraites, promulguée voilà plus de deux ans , était l’un des deux mots d’ordre de l’appel national à manifester que la CGT avait lancé pour ce jeudi 5 juin. À Strasbourg, il a mobilisé près d’un millier de personnes, parmi lesquelles les quelque 400 participants du congrès de la Fédération des travailleurs de la métallurgie CGT, réunis cette semaine dans la capitale alsacienne.

Les manifestants, qui avaient convergé vers la place de Bordeaux, ont défilé en début d’après-midi à travers les avenues de la Neustadt. Avant que le cortège ne s’élance, Sophie Binet, numéro un de la confédération, en déplacement à Strasbourg, s’est adressée à eux depuis la plateforme du camion de l’orchestre de la CGT du Bas-Rhin.

« Aujourd’hui on fête une magnifique victoire »

Quelques heures plus tôt, l’Assemblée nationale avait adopté, par 198 voix contre 35, la résolution du groupe communiste demandant l’abrogation des mesures les plus restrictives de la réforme de retraites. « Aujourd’hui, on fête une magnifique victoire ! Deux ans après l’adoption de la réforme des retraites via l’article 49.3, le Parlement a, pour la première fois, pu voter. Et son vote est sans appel. Il constitue un camouflet pour le gouvernement qui a, jusqu’à présent, empêché toutes les tentatives d’abrogation », a-t-elle estimé, avant d’appeler le gouvernement à « respecter la démocratie en appliquant la résolution ».

La défense de l’industrie et de l’emploi constituait le second mot d’ordre de la mobilisation. Ce sujet était aussi au cœur du message que Sophie Binet a délivré le matin aux métallos CGT réunis au Palais des congrès. « Le gouvernement organise l’impuissance face aux multinationales et fait systématiquement le choix du chômage », a-t-elle dénoncé.