Un rassemblement, à l’appel de diverses associations et syndicats, était organisé à 17h00 à quelques centaines de mètres de la cité des congrès, où le gala est organisé, et un autre se tenait devant le centre hospitalier.
Selon la préfecture de Loire-Atlantique, 1.100 personnes étaient rassemblées, 900 à la manifestation à l’appel de l’ultra gauche et 200 à la manifestation syndicale.
« Ca fait cinq ans qu’elle revient à Nantes, cette Nuit du Bien commun, donc il est grand temps qu’elle soit effectivement mise un peu en lumière et que les gens s’en préoccupent et se mobilisent contre », a déclaré Pierre Bedouet, 36 ans, de la CGT spectacle.
Parmi les banderoles figuraient notamment « Stérin nuit au bien commun », « Ne financez pas la peur mais plutôt les Restos du cœur » ou encore « Stérin glissant ».
Dans un communiqué de la CGT, la LDH ou encore de la FSU, les opposants estiment que « le fonds du bien commun est en fait une façade du véritable projet de Pierre-Edouard Stérin qui s’appelle Pericles (…), ce plan vise à faire gagner les idées de l’extrême droite et des droites extrêmes dans les têtes et dans les urnes (…) ».
Manifestation à Nantes le 5 juin 2025 contre l’organisation d’un gala « La nuit du Bien commun », mouvement fondé notamment par le milliardaire conservateur Pierre-Édouard Stérin PHOTO AFP / Fred TANNEAU
Un important dispositif policier était en place et les manifestations étaient interdites par arrêté préfectoral aux abords de la cité des congrès.
Vers 20h00, des heurts ont éclaté. « Un rassemblement non déclaré est en cours dans le secteur du miroir d’eau et de la gare à Nantes. Des mortiers ont été tirés à plusieurs reprises par les manifestants sur les forces de l’ordre », a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique sur X.
Pierre-Edouard Stérin, homme d’affaires conservateur devenu milliardaire avec son entreprise de coffrets cadeaux Smartbox, est initiateur d’un projet politique baptisé « Périclès », acronyme de « Patriotes Enracinés Résistants Identitaires Chrétiens Libéraux Européens Souverainistes ».
La Nuit du Bien Commun, qui comprend notamment un fonds de dotation destiné à financer des projets associatifs, est née en 2017, au théâtre Mogador, à Paris, sur une idée de Thibault Farrenq, Pierre-Edouard Stérin et Stanislas Billot de Lochner.
Les galas de levée de dons sont organisés dans différentes villes de France, ainsi qu’à Bruxelles et Genève.
« Thibault Farrenq et Pierre-Edouard Stérin n’exercent désormais plus aucune responsabilité exécutive dans l’organisation de ces soirées. En décembre 2024, Stanislas Billot de Lochner a même estimé que le +temps des fondateurs était terminé+ officialisant ainsi la transmission de ce concept innovant à une nouvelle génération d’équipes engagées dans ce projet », selon le site internet du Bien commun.