Le groupe Bordeaux Ensemble vient d’annoncer avoir déposé un recours devant le tribunal administratif de Bordeaux, en février, pour faire annuler le budget 2025 de la mairie.
Le groupe d’opposition Bordeaux Ensemble, présidé au conseil municipal par Fabien Robert (Modem) et Géraldine Amouroux depuis la mort de Nicolas Florian, vient d’annoncer avoir attaqué en justice le budget 2025 de la majorité écologiste menée par Pierre Hurmic. Dans un recours déposé auprès du tribunal administratif de Bordeaux, le 13 février, l’opposition demande son annulation. Elle reproche au conseil municipal, en date du 17 décembre 2024, de ne pas avoir organisé un vote de délibération à l’issue du débat sur les orientations budgétaires. Bordeaux Ensemble estime également que lesdites orientations budgétaires sont «erronées et insincères» car elles «retenaient comme hypothèse d’évolutions des concours financiers les dispositions du projet de loi de finances (PLF) du gouvernement de Michel Barnier, censurées par l’Assemblée nationale le 4 décembre 2024 ».
«La présentation d’un plan pluriannuel d’investissements (PPI) adossé au rapport d’orientations budgétaires pour la commune de Bordeaux a connu, à partir de cette année, une modification substantielle dont nous soutenons qu’elle méconnaît le principe d’information des élus», indique encore l’opposition pour justifier cette requête. L’opposition soutient ainsi que malgré plusieurs demandes, à l’écrit et par courriels, elle n’a pas reçu une version exhaustive du PPI avant sa présentation en conseil municipal.
La mairie de Bordeaux «loin d’être inquiète»
«Loin d’être inquiète», la mairie de Bordeaux pointe du doigt le calendrier de l’opposition pour révéler cette procédure judiciaire. «Cette plainte sur le budget a été déposée en février, mais l’opposition n’en parle qu’aujourd’hui, pile pendant la publication de notre bilan administratif 2024. Ce contrefeu prouve qu’elle n’a pas grand-chose à nous reprocher», tacle d’emblée Claudine Bichet, adjointe au maire chargée des finances, du défi climatique, de la transition énergétique et de l’égalité femmes-hommes. Avant d’indiquer : «Les orientations budgétaires n’ont jamais fait l’objet d’un vote ni sous notre mandat ni sous les précédents. Et nous ne sommes pas les seules collectivités à procéder ainsi. Je ne comprends pas pourquoi tout à coup, en 2025, cela n’irait plus». Saisi, le tribunal administratif devra trancher sur ce désaccord juridique.