Alors que l’aménagement de Zones à faibles émissions, baptisées « ZFE », concerne Marseille depuis 2022 pour réduire la pollution atmosphérique, la mesure a été enterrée par les députés le 29 mai. Plus question de faire le tri, à l’entrée des villes, entre les véhicules les plus polluants et les autres. Si les défenseurs de la qualité de l’air se désolent de la fin prématurée des ZFE, et que ses opposants crient victoire au nom de la justice sociale, le vrai coût de la mesure, lui, reste à chiffrer. Petit tour de table des montants engagés.

Plus de 375 000 euros dépensés depuis 2020

Pour Frédéric Guelle, membre de la commission transports et mobilité à la Métropole, les dépenses qui contribuent au gâchis financier à l’heure où la ZFE marseillaise est enterrée sont nombreuses : 137 000 euros pour « l’ensemble des éléments de signalétique », 60 000 euros pour « le logiciel de gestion » utilisé par les agents, 95 000 euros de « panneaux à installer » sur les cinq grands axes autour de la ZFE (Gèze, Plombières, Sakakini, Rabatau et Prado 2), enfin 50 000 euros pour « payer les salaires de deux embauches » bien que ce dernier montant ait été assumé « à 80% par les fonds européens« , assure le conseiller d’arrondissement des 9e et 10e arrondissements de Marseille.