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Rédaction Lille

Publié le

7 juin 2025 à 11h40

Mi-mai, soulagement : les examens sont finis, pour certains étudiants lillois. C’est l’heure de refaire les valises pour ces jeunes, qui laissent derrière eux les bancs des amphithéâtres vides, les couloirs déserts, et un silence presque assourdissant. Quatre mois durant, près de 15 000 étudiants disparaissent du boulevard Vauban. Et pourtant, la Catho ne dort jamais. Spectacles, programmes d’été, préparation de la rentrée, séminaires,… Plongez dans les coulisses de l’Université Catholique de Lille pendant la saison estivale.

Les 150 ans en lumière : le campus créatif en pleine ébullition

« Cette année est une année spéciale », confie Clément Violini, directeur artistique du campus créatif. En cette année 2025, l’université célèbre ses 150 ans avec un programme à la hauteur de l’événement. Parmi les projets les plus ambitieux : un grand spectacle intitulé « 150 ans en lumière », prévu début octobre. Il retracera la longue histoire de l’établissement à travers un spectacle immersif et vivant.

L’essentiel de sa préparation se joue en ce moment même. « 80 % du travail est réalisé par des étudiants », précise Clément. En stage, ils sont neuf à s’activer cet été, épaulés par quatre alternants et cinq employés permanents. Un immense travail de logistique et de création, qui fait du campus un vrai théâtre vivant.

Et ce n’est pas tout, même en été, les étudiants peuvent continuer à créer. Studios de musique, salles de danse et d’arts plastiques restent ouverts, et certains en profitent plus que jamais : « Ils sont encore plus nombreux en ce moment à venir s’exercer, parce qu’ils n’ont rien d’autre à faire ».

Côté planning, ça bouge aussi. Des nouveautés vont s’ajouter à la cinquantaine d’ateliers artistiques hebdomadaires existants : couture, upcycling, hip-hop girly, heels… et même un format d’ateliers flash, pour découvrir des pratiques originales comme les claquettes ou le rock acrobatique.

Une ambiance internationale avec le European Summer Program

Du 21 mai au 24 juillet, place au European Summer Program, qui fête sa 25ème édition, deux sessions accueilleront plus de 300 étudiants internationaux. « Le matin et l’après-midi, ils suivent des cours à la carte, ils participent aussi à des sorties culturelles », détaille Lucie Vasseur-Lejamble, chargée de projets académiques internationaux à la direction des relations internationales.

Le programme culturel est riche : visites de Lille, Bruges, Bruxelles et Ypres, repas dans des restaurants locaux, musées… De quoi leur donner un vrai aperçu de la vie à la française. Ces étudiants sont logés dans les résidences universitaires, désertées pendant l’été, et partagent leurs repas au restaurant universitaire. Un moyen intelligent d’optimiser les ressources tout en faisant rayonner le campus à l’international.

En coulisse, les fourmis s’activent pour la rentrée

Pendant que le campus s’agite, l’administration, elle, prépare la rentrée et c’est un véritable marathon. Avec les résultats de Parcoursup et MonMaster tombés début juin, c’est l’heure de finaliser les inscriptions, guider les jeunes, répondre à leurs questions et apaiser leurs angoisses.

Audrey Macquart, à l’accueil de l’université, raconte : « En ce moment, on répond beaucoup aux futurs étudiants et à leurs inquiétudes« . Avec des visites privées du campus en plus, tout est mis en œuvre pour les accueillir au mieux.

Et l’on pense déjà à demain : les départs en échange de janvier se préparent dès maintenant, les étudiants candidatent ce mois-ci. « On travaille toujours avec un an d’avance », précise Oliwia Baran, directrice du développement et campus ESPOL.

La réflexion ne prend pas de vacances chez les chercheurs

Côté recherche, le programme du mois de juin est chargé. Séminaires, colloques et conférences s’enchaînent autour de grands thèmes comme la philosophie, la théologie, l’environnement ou encore la transition écologique.

Parmi tout cela, un temps fort : la 4ème édition de la Journée de la recherche « Open Lab », le 12 juin. Elle réunira chercheurs, doctorants, et public curieux afin de présenter, d’échanger et de découvrir les travaux de recherche menés par la Catho.

Vous l’aurez compris, la Catho ne s’arrête jamais. Seule véritable pause : trois semaines en août, où le campus s’offre un peu de répit. Juste le temps de respirer et de reprendre son souffle avant de voir revenir, dès fin août, ses étudiants qui feront à nouveau vibrer le boulevard Vauban.

Margaux Salignat

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