La grogne des taxis va-t-elle à nouveau s’inviter sur les routes franciliennes ce mardi ? Alors que la journée s’annonce décisive pour désamorcer le conflit des artisans taxis, avec deux réunions de négociations prévues au ministère des Transports puis autour du ministre de la Santé, les professionnels n’excluaient pas de nouvelles actions à l’issue de ces rencontres.

Lundi matin, les artisans mobilisés contre une convention qui va modifier leur rémunération pour le transport de malades avaient mené un premier « mouvement statique » devant plusieurs terminaux des aéroports parisiens d’Orly et Roissy-Charles de Gaulle.

« Aujourd’hui c’est soft »

Les chauffeurs ont ensuite rejoint leurs collègues boulevard Raspail à Paris, près du ministère des Transports, où ils sont rassemblés depuis le début de leur mouvement. Ils étaient encore présents en nombre ce mardi matin, a constaté un journaliste du Parisien.

Signe d’une nouvelle action à venir ? Ce week-end, la Fédération nationale des taxis avait notamment menacé de « s’occuper de Roland-Garros ». « Aujourd’hui (ce mardi) c’est soft, c’est à partir de mercredi où il y aura vraiment un blocage si véritablement les réunions ne donnent pas plus que ça », a prévenu Dominique Buisson, secrétaire fédéral de la FNDT, auprès de l’AFP.

En attendant de nouvelles actions des taxis, les regards se tournent aussi en direction des agriculteurs. Lundi, la circulation a été perturbée sur de nombreuses portions de routes franciliennes, partiellement bloquées par des tracteurs. Ce mardi, selon les informations du Parisien, les agriculteurs en colère devaient être relayés par certains de leurs collègues du Centre-Val de Loire, et mercredi par ceux des Hauts-de-France.

Ce mardi matin, sur RMC, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a toutefois annoncé la « suspension » de la mobilisation. « Les tracteurs rentrent à la ferme », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il n’y avait « pas de raison de continuer à être sur le terrain ».