Par

Tristan Mahé

Publié le

8 juin 2025 à 17h40

Beaucoup pensent qu’une histoire réussie commence par « il était une fois » et termine par « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Mais une infinité d’histoires existent, si on apprend à écouter les gens. De véritables trésors enfouis au cœur de nos souvenirs, qui ne demandent qu’à être déterrés et partagés…
Et ça, l’association nantaise Globe conteur l’a parfaitement compris. Créé en 2017, le collectif Globe conteur s’est donné pour mission de recueillir un maximum de témoignages de gens de tous les âges, et a franchi l’étape symbolique des 1000 histoires au début de l’année 2025.

« Avec des histoires qui datent de 1936 à 2020, on voyage dans le temps », s’amuse Marie. Un projet culturel qui vise à faciliter l’échange et le lien social : « On veut que les gens se rencontrent sur le territoire », explique Marie, une salariée de l’association.

Des archives par la parole

L’initiative de Globe conteur est axée sur la vie locale et sur le volontariat. « Les gens cherchent souvent un prétexte pour se mettre en lien. Et quoi de mieux que la collecte d’histoire de vie pour échanger ? », décrit Carole-Anne, une autre salariée de Globe conteur

Car oui, ce sont les citoyens qui collectent les anecdotes de leurs voisins ou de leurs proches, et les postent sous forme écrite ou audio sur la « carte vivante » de Globe conteur.

L’association forme régulièrement les adhérents et participants aux projets communaux. Elle compte une vingtaine de collecteurs réguliers et actifs.

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Actuellement, un projet de collecte d’histoires est en cours dans la commune de Saint-Sébastien-sur-Loire sur le thème de la parentalité. Plus de 15 témoignages ont déjà été recueillis en six mois, et vont donner lieu à une grande exposition.

« Tout le monde a le droit à la parole »

« Une personne sur dix est en situation d’isolement », explique Carole-Anne. Et si le chiffre est effrayant, l’association entend bien rendre la parole accessible à tous, et de permettre à ceux qui en ont besoin de se sentir utiles.

« On ne sélectionne pas les histoires, on veut donner la parole à ceux qu’on entend le moins. Tout le monde a le droit à la parole», soutient Carole-Anne.

Passer d’une introvertie qui finit par hasard dans un bœuf musical pendant un voyage en train, à une femme qui raconte les angoisses de son avortement clandestin… « Il y a parfois des témoignages où j’ai eu la larme à l’œil, se souvient Carole-Anne. Je trouve ça super beau. »

Et après ?

La structure de collecte d’histoires a des projets pour la suite. Avec son nouveau format « tranche de vie » en plus des « petites histoires », Globe conteur propose des témoignages de dix minutes sur une époque ou un quartier.

En relation avec les archives de la ville de Nantes, le collectif voudrait mettre sur pied une équipe permanente de collecteurs sur Nantes.

Mais ça, c’est une autre histoire

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