«On bat déjà des records au niveau de la vente de billets. Ça va tellement bien, les gens ont répondu présents dans la région de Québec», affirme avec enthousiasme le président du comité organisateur lors d’un entretien avec Le Soleil.
D’après les plus récentes données, la compétition qui se déroulera du 11 au 15 juin suscite un engouement sans précédent.
«Pour l’un des matchs le samedi, on pourrait s’attendre à recevoir 12 000 personnes. Ça serait le record pour le grand nombre de spectateurs pour un match de volleyball au Canada, et ce depuis les Jeux olympiques de Montréal en 1976.»
De quoi ravir ce vétéran du milieu sportif, convaincu depuis longtemps du potentiel de Québec comme plaque tournante du volleyball au pays.
Il tient à souligner que la LNV n’est pas une simple rencontre internationale.
«La LNV c’est le summum du summum, c’est le plus haut niveau de volleyball après les Olympiques.»
— Gilles Lépine, président du comité organisateur local de la Ligue des nations de volleyball
De nouvelles possibilités à Québec
Et après cet événement, quelles perspectives s’ouvrent pour Québec?
La réponse de M. Lépine est empreinte d’optimisme.
Les ventes de billets dépassent les attentes et la Fédération internationale de volleyball se dit «impressionnée» par la qualité des infrastructures du Centre Vidéotron.
«Si ça fonctionne, on pourrait avoir un mandat de trois ans, on serait assuré du moins de recevoir le volet féminin de la LNV l’an prochain, et les hommes reviendraient l’année suivante», résume celui qui a également l’ancien directeur du programme Rouge et Or.
En 2023, Québec avait aussi accueilli un tournoi majeur organisé par la Confédération de volleyball d’Amérique du Nord, centrale et des Caraïbes (NORCECA), une expérience susceptible de se répéter.
«Le Canada pourrait tenter à nouveau de recevoir le NORCECA pour 2026. Si le Canada devait l’obtenir, Québec serait en bonne position pour être une ville hôtesse.»
— Gilles Lépine, président du comité organisateur local de la LNV
Gilles Lépine voit encore plus loin.
Il estime que la capitale pourrait accueillir «un événement international de volleyball de plage», une discipline également très populaire.
Un sport en ascension
Mais comment expliquer cet enthousiasme croissant pour le volleyball?
Sans détour, il avance que les Nord-Américains sous-estiment la portée mondiale de ce sport.
«On parle de 222 nations [où le sport est pratiqué] pour 900 millions de participants.»
Il constate aussi une popularité grandissante dans les milieux scolaires, où les inscriptions ne cessent d’augmenter.
Ce dernier rappelle aussi «qu’à peu près tous les Québécois ont au moins joué une fois en cours d’éducation physique.»
Sur la scène locale, Gilles Lépine a lancé des fleurs au programme du Rouge et Or, qui parvient à attirer les foules et nourrir l’intérêt collectif pour le volleyball.
Enfin, le président du comité croit également que la perspective de voir évoluer des athlètes susceptibles de participer aux prochains Jeux olympiques attire particulièrement les amateurs.
«C’est un peu ma manière d’amener les Olympiques à Québec», conclut-il avec fierté.