Désormais solidement installée dans le paysage varois, l’Union diaconale du Var accueille et accompagne les plus précaires depuis maintenant 40 ans.
Avec ses 815 bénévoles, ses 235 salariés et son réseau de 17 associations, cette union d’économie sociale et solidaire poursuit sa lutte contre l’exclusion sociale.
En 2024, ce sont quelque 30 500 personnes qui ont été accompagnées par l’UDV qui ne cesse d’innover pour faire face à la grande précarité.
Le point avec son président depuis un an, Didier Piaton, à l’issue de l’assemblée générale annuelle.
Vous êtes président de l’UDV depuis un an à peine, quel regard portez-vous sur ces premiers mois?
J’ai découvert ce qu’est l’UDV. Je la connaissais de loin. Je découvre un grand élan de solidarité dont notre société a bien besoin aujourd’hui. On a beaucoup d’actions qui sont faites dans le département. Et beaucoup d’associations qui interviennent sur des champs très différents. La santé, le logement, l’animation de quartier, l’accueil de jour, la culture. L’UDV, pour moi, c’est ça. J’ai eu beaucoup de confirmations de ce qu’est vraiment l’action solidaire animée, non seulement par des bénévoles mais aussi par des salariés. Sur le terrain, on a des histoires individuelles assez touchantes, on arrive à trouver des solutions, à avancer pas à pas, à avoir des petites victoires… C’est extraordinairement difficile. Si ces personnes en extrême précarité ont besoin de nous, c’est que la société ne leur a pas permis de se débrouiller tout seul.
Avez-vous pu apporter un regard nouveau?
J’avais une expérience dans le secteur associatif du handicap, à travers l’association AideraVar que j’ai créée il y a plus de 20 ans. Le monde du handicap et le monde du social se rejoignent pour beaucoup de raisons. J’ai essayé d’apporter non seulement la connaissance du fonctionnement des associations, mais aussi de prolonger cette belle action de l’UDV qui dure depuis 40 ans, face à une réduction des budgets… En compensant par plus de bénévoles, de solidarité, une réponse aux appels à projet. J’ai surtout essayé de regarder vers l’avenir, malgré les difficultés du quotidien.
Justement, quels sont les gros projets qui seront portés ces prochains mois…
Des projets phares. Nous avons un grand projet à La Seyne, le projet du Clos Bethléem, pour accueillir des familles dans une résidence solidaire, qui est porté par une de nos associations, la Maison des Frères. Nous avons un projet de repérage et de remobilisation des personnes éloignées de l’emploi, le projet Noé. Il a pour objectif d’identifier des personnes qu’on dit « sous le radar » et qui ont besoin de trouver un sens à leur vie et surtout un emploi. On essaye d’identifier leurs difficultés et ensuite, avec des conseillers en insertion, de les insérer vers un travail. Sans oublier le PASS de Ville Santé, dans le domaine du soin, pour des personnes qui ont besoin de soins de ville. Le but est de fédérer tout le volet soin de nos associations qui œuvrent dans le domaine de la santé (Promo Soins) et d’autres assos qui ont un partenariat avec l’ARS pour permettre a toutes les personnes qui sont en situation physique et psychologique difficiles d’avoir des soins et de s’en sortir…