La même recette
Le jeu phare du line-up de lancement de la Switch 2 fait clairement les choses à grand. D’un point de vue très pratique, on passe de 12 coureurs par course dans Mario Kart 8 à 24 pour ce nouvel épisode. L’action s’en trouve donc, forcément, décuplée et le fun tout autant. Le titre de Nintendo propose en outre 31 circuits ainsi qu’une cinquantaine de personnages, tous issus de l’univers de Super Mario.
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Outre les classiques Mario, Luigi, Yoshi ou Bowser, on retrouve quelques nouveaux pilotes comme Goomba, Spike, et même une vache sobrement appelée… Vache. Si plusieurs personnages sont disponibles dès le début du jeu, d’autres devront néanmoins être débloqués au fur et à mesure de la progression. On imagine également que le constructeur japonais augmentera le nombre de personnages et de circuits dans de futurs DLC.
Mais que ce serait Mario Kart sans ses fameux objets. Ils sont évidemment là et on se réjouit de retrouver les carapaces de différentes couleurs, les peaux de bananes et autres champignons. Plusieurs autres surprises et nouveautés ont aussi été ajoutées comme des en-cas qui viennent donner de petits boosts de vitesse. Dans le principe, le jeu reste toutefois fidèle à ce que la série propose depuis le premier Super Mario Kart en 1992 sur Super Nintendo.
Les véhicules ont tendance à se transformer en fonction des circonstances.
Capture K.E. Switch 2
Comme pour Mario Kart 8, ce nouvel épisode propose tout un tas d’aides au pilotage qui viennent renforcer son accessibilité. Si les habitués de la licence s’en passeront, les néophytes, et surtout les enfants, pourront profiter d’aides à la trajectoire ou encore à l’accélération. Des options très appréciables qui permettent aux plus jeunes de s’amuser quand même avec leurs grandes sœurs, leurs grands frères ou leurs parents.
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Manette en main, le vrai plus de ce Mario Kart World est d’abord visuel. Beaucoup plus beau que l’épisode précédent, il incarne à lui seul le gap technique entre la Switch 2 et sa prédécesseure. Le jeu dispose également d’animations jamais vu auparavant dans la série. Un peu comme l’a fait Nintendo avec le récent Super Mario Wonder, les personnages regorgent de mimiques et n’ont plus ce côté « figé » qu’ils pouvaient avoir autrefois. Ils vivent les courses, ses aléas et ses petites victoires et c’est un régal pour les joueurs.
Un monde ouvert plein de promesses
Cet aspect visuel se découvre d’autant plus à travers LA grosse nouveauté de cet épisode : son monde ouvert. Car oui, Mario et ses potes sont, eux aussi, tombés dans la marmite de l’open world. On parle ici d’une très vaste zone dans laquelle se trouvent tous les circuits du jeu interconnectés les uns aux autres. Un mode balade qui permet de découvrir à la fois le gameplay mais aussi de remplir quelques objectifs annexes toutefois trop peu nombreux pour être vraiment prenants.
Ce monde ouvert trouve toute sa mesure dans le mode « Survie ». Une nouvelle façon de jouer dans laquelle le joueur va enchaîner les courses tout en devant aussi gérer les trajets entre chaque circuit. Après chaque arrivée, les joueurs les moins bien classés sont éliminés façon Fall Guys (ou qualifications de Formule 1, c’est selon). On passe donc de 24 joueurs lors de la première course, à 20 pour la deuxième et ainsi de suite.
En local ou en ligne, le multijoueur est LE gros plus qui fait le succès de la série depuis si longtemps.
Capture K.E. Switch 2
Un mode de jeu qui s’avère vite très prenant et qui constitue l’un des gros plus de ce nouvel épisode. On lui reprochera néanmoins d’être parfois un peu vide et perclus de trop grandes lignes droites, qui n’apportent finalement pas grand-chose. C’est aussi le cas sur certains circuits, qui filent souvent un peu trop droit et manque (de temps à temps) un peu de challenge.
Les autres modes de jeu apportent aussi beaucoup de fun. Quoique toujours aussi classique, le mode « Grand Prix » est toujours un défi très intéressant avec ces championnats de quatre courses. Précisons dans les deux cas, « Survie » et « Grand Prix », que seuls les modes 50, 100 et 150 sont disponibles. Le mode 200 CC (soit le mode très difficile) n’est pas disponible pour le moment dans le jeu.
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Quant au mode « Contre-la-montre », il est, lui aussi, très efficace. On apprécie tout particulièrement la possibilité de charger des fantômes déjà existants. Un moyen de progresser et de faire mieux, toujours aussi appréciable. Un mot également pour le mode « Batailles », qui ne réinvente pas la roue mais est toujours aussi intéressant à jouer.
Un régal à plusieurs
Comme pour Mario Kart 8, c’est bien à plusieurs que le jeu tire toute sa saveur. Ça fonctionne, sans surprise, toujours aussi bien en local. Que ce soit à 2, 3 ou 4 voire jusqu’à 8 avec deux consoles, c’est toujours un régal. La nouveauté amenée par la Switch 2 concerne l’usage de la caméra. Avec elle, il sera possible de venir « coller » la tête du joueur sous celle de son avatar durant les courses. Un bon moyen de voir qui on vise avec notre carapace rouge, et, surtout, de guetter la réaction qui va avec.
Une cinquantaine de personnages sont jouables.
Capture K.E. Switch 2
On peut aussi évidemment en profiter en ligne. C’est encore un cran au-dessus que le jeu local puisqu’on peut se retrouver à 24 sur une seule et même course. On sent ici un gros effort de Nintendo pour la gestion du jeu en réseau. Tout est très fluide et les courses s’enchaînent avec des temps de chargement très faible. S’il fallait toutefois faire un petit reproche, c’est le côté parfois un peu trop fouillis des courses. avec autant de monde. Avec 24 joueurs dans la course, ça devient vite le bazar et cela donne souvent un côté trop aléatoire aux courses, gommant ainsi les talents (ou pas) des joueurs. Un léger rééquilibrage semble peut-être nécessaire.
Il faut également dire un mot quant au prix de vente de ce Mario Kart World. Il constitue à lui seul un triste record puisque le jeu est vendu 90 euros dans sa version physique et 80 euros en dématérialisé. Une hausse importante alors que les jeux premiums de la Nintendo Switch (les deux Zelda et Smash Bros) étaient vendus 70 euros dans les deux cas.
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On sent ici avec cette hausse qui se répercute davantage sur les jeux en boîte la volonté de Nintendo de faire (comme les autres) plier le physique au profit du démat’. Une démarche fortement critiquée par les joueurs et les médias spécialisés, mais qui n’empêchera probablement pas le jeu de se vendre comme des petits pains.
La locomotive de la Switch 2
Attendu depuis des années par les joueurs, Mario Kart World remplit son contrat avec une efficacité redoutable. Fun aussi bien à plusieurs qu’en ligne, plus beau que jamais et ultra-complet., il est le jeu qu’attendaient les fans. Malgré pas mal de petits défauts, il assume parfaitement son rôle de locomotive pour la Nintendo Switch 2 et on attend maintenant de voir comment Nintendo va revisiter ses autres grands classiques à la sauce Switch 2. Reste à voir maintenant si ce Mario Kart World aura le même destin que Super Mario World.