Avec 30 millions d’utilisateurs mensuels, le pays constitue le principal marché du réseau social chinois. Ces nouvelles embauches porteront le nombre de ses employés sur place à 3000.

Le réseau social TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, a annoncé lundi la création de 500 emplois au Royaume-Uni, où se trouve selon lui «la plus grande communauté d’utilisateurs» de ses services en Europe. «Plus de 30 millions de personnes au Royaume-Uni utilisent désormais TikTok chaque mois», sur une population d’environ 68 millions, a annoncé dans un communiqué le réseau social, qui compte créer dans le pays «plus de 500 emplois» et ouvrir «début 2026» son deuxième bureau à Londres, à Barbican, en plein centre de la capitale.

Cela portera le nombre de ses employés dans le pays à 3000 et l’investissement de TikTok dans les infrastructures britanniques à environ 140 millions de livres (166 millions d’euros), précise l’entreprise, qui s’y est lancée en 2018. En France, le réseau social fait actuellement l’objet d’une commission d’enquête sur ses effets psychologiques sur les mineurs, lancée le 13 mars dernier.

Possible couvre-feu à 22 heures

Si TikTok dit être «profondément engagé envers la sécurité», la plateforme est dans le viseur des autorités, tant en Europe qu’aux États-Unis, pour son impact sur la santé mentale des enfants, son usage des données d’utilisateurs, ou encore son influence sur le débat public et les élections au profit de puissances étrangères.

Un ministre britannique a indiqué dimanche que le gouvernement envisageait des mesures pour limiter le temps que les enfants passent sur leur téléphone, notamment via un possible couvre-feu à 22 heures ou une limitation à deux heures par application. Plusieurs pays européens, dont la France, ont aussi dit la semaine dernière vouloir limiter l’accès des mineurs aux réseaux sociaux.

TikTok avait par ailleurs écopé début mai d’une lourde amende de 530 millions d’euros dans l’Union européenne pour avoir échoué à garantir une protection suffisante des données personnelles des Européens en Chine, d’où elles sont accessibles. L’Agence France-Presse (AFP), parmi plus d’une quinzaine d’organisations de fact-checking, est rémunérée par TikTok dans plusieurs pays pour vérifier des vidéos qui contiennent potentiellement de fausses informations.