Omnes Education renforce sa présence à Toulouse en installant trois de ses écoles en centre-ville. L’Inseec (ex-ISCT), quittera Basso-Cambo cet été pour rejoindre le nouvel éco-quartier Guillaumet, à deux pas du métro Jolimont. L’école de commerce partagera les locaux avec deux autres établissements du même groupe : la Grande École d’ingénierie numérique ECE, et Sup de Pub, spécialisée dans les métiers de la communication. Une quatrième école, HEIP (Hautes Études Internationales et Politiques), devrait les rejoindre dès 2026.

Situé au 2 rue Anita Conti, le bâtiment sera livré mi-juillet. Dans cet immeuble de sept étages « 100% RSE », cinq étages seront loués par Omnes. « 4000 m2 qui comprendront 26 salles de cours, des espaces de coworking, des salles de détente et plusieurs terrasses », se réjouit Alain David, directeur du site de Toulouse. Les mille étudiants toulousains (2000 d’ici 2027) disposeront également d’un espace extérieur et d’un grand parking pour leurs vélos.

Omnes, qui a déjà réinvestit le centre-ville d’autres métropoles comme Lyon ou Marseille, affiche sa volonté de remettre la vie étudiante au cœur de la cité. Un « axe stratégique » pour le groupe, qui cherche notamment à attirer des étudiants internationaux, et qui souhaite également répondre à une demande sociale : « Renvoyer les jeunes en périphérie, comme on le fait depuis des années, c’est désastreux. La qualité d’une ville se mesure aussi à sa capacité de leur offrir en son cœur des formations diversifiées », insiste José Milano, président du groupe.

Personnalisation, IA et data, les incontournables

Côté formations, l’Inseec enrichit son offre à Toulouse avec 4 BTS, 8 Bachelors et 17 Masters of Science (MSc). Sup de Pub déploiera un Bachelor Communication et marketing digitale et deux Bac +5, Manager de la stratégie digitale et Direction artistique, tandis que l’ECE proposera dans un premier temps un Bachelor Développeur IA et un MSc Data engineer. Des cursus voués à évoluer pour s’adapter au tissu local.

L’accent est mis sur la data et l’IA, « deux compétences devenues transversales » selon José Milano, qui ambitionne de dispenser l’an prochain des formations dans ces domaines à ses 40.000 apprenants en France. Le site de Toulouse s’inscrit dans cette stratégie globale, en lien avec le laboratoire national du groupe, qui développe ses propres modèles d’intelligence artificielle SLM*, « souverains, frugaux et open source ».

Enfin, l’établissement se distingue par sa capacité à proposer aux élèves des programmes « sur-mesure » : « L’individualisation des parcours est l’un de nos piliers pédagogiques. On veut permettre aux élèves d’explorer d’autres disciplines que la leur, et la plupart suivent d’autres matières en plus de leur spécialité », souligne le président.

Marie-Dominique Lacour

*Small Language Models (par opposition aux LLM, Large Language Models), petits modèles d’intelligence artificielle généralement dédiés à des applications ciblées.

Sur la photo : Alain David, directeur Omnes Education Toulouse et José Milano, président exécutif du groupe. Crédit M-D.L. – ToulEmploi.